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Fr: Engoulevent de Caroline
Ang: Chuck-will's-widow
All: Carolinanachtschwalbe
Esp: Chotacabras de la Carolina
Ita: Succiacapre della Carolina
Nd: Chuck Will's Widow
Sd: karolinanattskärra

Photographes:

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2

Simon Tan
PBase Bird galleries
 
Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253

NIGHTJARS - A Guide to Nightjars and Related Nightbirds – Nigel Cleere and Dave Nurney - Yale University Press - First Edition (August 11, 1998) - ISBN 10: 0300074573 / ISBN 13: 9780300074574  
 
A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by  Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

All About Birds

Audubon

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

The Carolina Bird Club

South Dakota Birds and Birding – (Terry L. Sohl)

Outdoor Alabama

American Bird Conservancy

Birdfinding.info

Eastern Kentucky University - Breeding Biology Of Chuck-Will's-Widows: Incubation, Brooding, And Provisioning Behavior And Characteristics Of Nest Sites

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)  

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Famille des Caprimulgidés

Sommaire fiches

 

Engoulevent de Caroline
Antrostomus carolinensis

Ordre des Caprimulgiformes – Famille des Caprimulgidés

INTRODUCTION :
L’Engoulevent de Caroline est le plus grand Caprimulgidé d’Amérique du Nord. Il se reproduit dans le sud-ouest des Etats-Unis depuis le sud-est du Canada, vers le sud jusqu’au Texas et en Floride. Il hiverne aux Caraïbes et en Amérique Centrale jusqu’au nord de l’Amérique du Sud.
Pendant la saison de reproduction, il fréquente une variété de bois ouverts, en particulier les clairières et les lisières, mais aussi les zones urbaines avec des espaces adaptés à ses besoins. Pendant la migration et en hiver, il se trouve dans les habitats forestiers, les broussailles et les zones agricoles.
Il se nourrit d’insectes capturés en volant bas au-dessus du sol ou de l’eau. Il se nourrit surtout au crépuscule et à l’aube. Comme les autres engoulevents, il nidifie sur le sol où le plumage cryptique le rend presque invisible.
L’Engoulevent de Caroline est menacé par la dégradation de son habitat, par les dérangements près du nid et l’usage des pesticides. La population décline et l’espèce est actuellement considérée Quasi Menacée.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :   
Longueur : 27-34 cm
Envergure : 62-65 cm
Poids : M : 94-137 gr – F : 114-120 gr

L’Engoulevent de Caroline a un plumage très cryptique. Les plumes brun-cannelle, blanc-crème et noires permettent à l’oiseau de dormir sur une branche d’arbre et de nidifier sur le sol sans attirer l’attention.
Les parties supérieures sont brunes avec des stries brun noirâtre et un collier nucal indistinct fauve-chamoisé. Les scapulaires sont tachetées de noirâtre, tandis que les couvertures alaires sont brunes et intensément tachetées chamois et blanc chamoisé.
La queue est longue. Lorsque l’oiseau est au repos, elle dépasse l’extrémité des ailes. Le mâle a les vexilles internes blancs sur les trois rectrices externes, tandis que les vexilles externes de couleur fauve sont tachetés ou barrés de noirâtre.

Les parties inférieures sont brunes, avec des taches et des mouchetures fauve et chamois, mais l’abdomen, les flancs et les couvertures sous-caudales sont barrés chamois et brun. Nous remarquons une étroite bande blanchâtre sur le bas de la gorge.
Sur la tête, les lores et les parotiques sont fauve et teintés de roux, avec des mouchetures brun foncé. Le menton et la gorge sont chamois et finement barrés de brun.
Le bec est rose-brunâtre ou couleur chair avec l’extrémité noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont bruns.

La femelle ressemble au mâle mais elle n’a pas les taches blanches sur les rectrices externes. Elle est légèrement plus petite que le mâle.
Le juvénile ressemble à la femelle mais avec le plumage plus chamoisé dans l’ensemble.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :   
L’Engoulevent de Caroline se reproduit dans le sud-ouest des Etats-Unis depuis la Floride jusqu’à Long Island et New York et vers l’ouest jusqu’au Kansas, l’Oklahoma et l’est du Texas.
Quelques populations se reproduisent dans des sites isolés dans le sud de l’Ontario, le nord-ouest de l’Indiana le long du Lac Michigan, et dans le centre et le sud de l’Ohio.
Il hiverne depuis le sud des Etats-Unis, vers le sud en Amérique Centrale jusqu’au nord de l’Amérique du Sud, et depuis le centre de la Floride vers le sud aux Bahamas jusqu’aux Grandes Antilles, et vers l’est jusqu’aux Iles Vierges.

HABITAT :  
L’Engoulevent de Caroline se reproduit dans les bois ouverts comme les forêts de feuillus ou mixtes avec des pins et des chênes et dans les bosquets de chênes. Il fréquente aussi les forêts de conifères, les zones agricoles et les campagnes ouvertes, et même les zones urbaines avec des espaces qui lui conviennent.
Pendant la migration et en hiver, il se trouve dans une grande variété d’habitats boisés et broussailleux, dans les pousses secondaires et la végétation épaisse du bord des fleuves.  
L’espèce est présente depuis le niveau de la mer jusqu’à 2600 mètres d’altitude.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le nom de l’’Engoulevent de Caroline vient de son chant, et l’espèce est souvent détectée grâce à ses vocalises.
Les deux adultes crient en vol. Ils émettent une variété de gloussements et de grognements, et des « quok » profonds. Pendant les comportements de menace ou de défense, ils émettent des sifflements gutturaux.
Le chant du mâle est décrit comme un « chuck weeo weeo » sonore avec la première syllabe percutante tandis que les autres sont riches et presque sifflées. Ce chant est aussi décrit ainsi « chuck-will-wid-ow » et donne son nom à l’oiseau.
Le mâle chante depuis un perchoir, de 16/30 fois par minute. Il chante pendant les parades nuptiales et continue pendant la période de nidification. Ensuite, il chante à nouveau avant le départ en migration.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :    
L’Engoulevent de Caroline consomme de grands insectes, et plus particulièrement les grands insectes nocturnes comme les scarabées et les phalènes, surtout les Géométridés.
Cependant, il lui arrive à l’occasion de capturer des petits oiseaux. Il se nourrit au crépuscule et à l’aube en s’élançant depuis un perchoir dans un arbre, ou même depuis le sol pour capturer un insecte en vol. La proie est prise dans sa grande bouche, et les plumes sétiformes aident à attirer les insectes à l’intérieur de cette cavité béante.
De la même manière, il peut à l’occasion avaler des petits passereaux, et plus particulièrement des Parulidés, et même des chauves-souris.      
L’Engoulevent de Caroline peut souvent être observé en train de collecter des cailloux sur les routes, probablement pour faciliter la digestion.

Pendant la saison de reproduction, le mâle défend le territoire en poursuivant les mâles rivaux pour les éloigner du site. Il chante pour proclamer le territoire et pour attirer une femelle. Il effectue aussi des parades nuptiales pendant la journée, au cours desquelles la queue est déployée, le plumage est gonflé et les ailes sont tombantes. Il sautille sur le sol en se balançant près de la femelle, et il chante. Lorsque cette parade s’achève, il vient tout près de la femelle.
Mâles et femelles peuvent se rejoindre pour se reproduire ensemble année après année, pratiquement au même endroit.

L’Engoulevent de Caroline migre après la reproduction pour aller passer l’hiver en Amérique Centrale et du Sud. Les mâles migrent généralement avant les femelles. Les adultes ont tendance à hiverner plutôt dans les Grandes Antilles, tandis que les immatures atteignent l’Amérique Centrale et le nord de l’Amérique du Sud. 
Le vol est flottant. Ils migrent habituellement en groupes.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La majeure partie des oiseaux arrive sur les aires de reproduction en mars, et la reproduction a lieu de la mi-avril à juillet. La formation du couple se produit moins de dix jours avant l’arrivée des femelles sur le site.
Le site du nid est sur le sol dans une zone assez ouverte, souvent à l’ombre des sous-bois de la forêt. Aucun nid n’est construit. Les œufs sont déposés dans une simple dépression du sol, sur les feuilles ou les aiguilles de pins.

La femelle dépose deux œufs blanc-crème avec des marques grises et brunes. L’incubation qui dure 20-21 jours, est majoritairement effectuée par la femelle car le mâle ne possède pas de plaque incubatrice. Elle couve et abrite les jeunes pendant la journée. Ils sont nourris par les deux parents avec des insectes régurgités.
Si les adultes sont dérangés, ils peuvent alors déplacer les œufs quelques mètres plus loin. La femelle effectue des parades de distraction si le nid est menacé par un prédateur. Une couvée de remplacement est produite si la première est détruite.
Le mâle aide la femelle dans la plupart des tâches mais il passe moins de temps qu’elle au nid car il est occupé par la surveillance et la défense des lieux. 
Les jeunes sont capables de voler sur de courtes distances au bout de 17 jours après la naissance, quand ils sont entièrement emplumés. Ils vont encore dépendre des parents pendant deux semaines environ.  

PROTECTION / MENACES / STATUTS :       
L’Engoulevent de Caroline est menacé d’abord par la dégradation de l’habitat à cause de l’urbanisation et de la destruction des forêts. Il est également affecté par l’usage des pesticides car il se nourrit surtout d’insectes. 
La population globale a été estimée à 5 700 000 individus matures en 2019 (Partners in Flight). Elle a décliné d’environ 2,3% par an entre 1966 et 2015.
L’Engoulevent de Caroline est actuellement considéré Quasi Menacé.