Fr: Écorceur caronculé
Ang: Wattled Ploughbill
All: Lappenpflugschnabel
Esp: Silbador Picoarado
Ita: Aratore crestato
Nd: Leldikkop
Sd: plognäbb
Photographe:
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries
Illustrateur:
John Gerrard Keulemans (1842 – 1912)
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 12 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8496553423
Birds of New Guinea: Second Edition De Thane K. Pratt, Bruce M. Beehler – Editeur: Princeton University Press, 2014 – ISBN: 0691095639, 9780691095639 – 528 pages
Birds of New Guinea: Distribution, Taxonomy, and Systematics De Bruce M. Beehler, Thane K. Pratt – Editeur: Princeton University Press, 2016 – ISBN: 069116424X, 9780691164243 – 672 pages
Fatbirder - The World’s Richest Information Resource about Birds for Birders
CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)
New Guinea Birds - Eulacestoma nigropectus
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Ecorceur caronculé
Eulacestoma nigropectus
Ordre des Passériformes – Famille des Eulacestomatidés
INTRODUCTION :
L’Ecorceur caronculé est le seul membre du genre Eulacestoma dans la famille des Eulacestomatidés. C'est une espèce monotypique. Le nom « Eulacestoma » vient de la forme crochue et latéralement compressée du bec.
Il était autrefois apparenté aux siffleurs de la famille des Pachycéphalidés, mais des études génétiques ont montré que l'originalité génétique et morphologique de cet oiseau méritait que l’espèce ait sa propre famille.
L’Ecorceur caronculé est endémique des chaînes de montagnes du centre de la Nouvelle-Guinée. Il vit dans les forêts et les zones adjacentes où les pousses secondaires sont denses. Il se nourrit principalement d'insectes capturés sur le sol de la forêt jusqu'au niveau intermédiaire des arbres.
Les comportements pendant la reproduction sont peu connus, mais les deux partenaires semblent partager la plupart des tâches liées à la nidification.
L’Ecorceur caronculé est décrit comme rare à peu commun ou assez commun dans la majeure partie de son aire de répartition restreinte, et actuellement, l'espèce n'est pas menacée à l'échelle mondiale.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12,5-14 cm
Poids : 19-22 gr
L’Ecorceur caronculé mâle adulte mâle adulte est un petit oiseau trapu. Les parties supérieures sont ocre-olive avec une teinte dorée sur les scapulaires. Les plumes du dos, du croupion et des couvertures sus-caudales présentent des liserés jaune verdâtre, mais presque jaunes sur les côtés du manteau. Le dessus des ailes est brun roux avec des liserés gris-olive sur les primaires et des liserés olive-roux sur les secondaires. Les couvertures alaires sont noires, mais les plus grandes couvertures ont des liserés vert olive. La queue est brune avec des rectrices aux liserés olive.
Sur les parties inférieures, le menton et le haut de la gorge sont jaune pâle, tandis que le bas de la gorge et la poitrine sont noirs. L'abdomen, le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont jaunâtres. Le dessous des ailes et des rectrices est brun ardoisé clair. Les axillaires sont gris verdâtre et les couvertures sous-alaires sont grises.
Sur la tête, la calotte est ocre-olive. Les lores sont noirs. Le front, la face et les parotiques sont plus dorés.
La caractéristique la plus frappante du mâle se trouve dans les grandes caroncules arrondies de couleur rosée, semblables à deux pétales de rose. Elles s’étendent de la commissure jusqu'aux côtés de la gorge.
La forme du bec est également particulière. Le bec gris noirâtre, court et épais, a la mandibule supérieure crochue, mais vu de face, il apparaît latéralement comprimé. Cette forme particulière est bien adaptée aux comportements de recherche de nourriture de l'espèce. Les plumes sétiformes sont courtes et faibles.
Les yeux sont brun rougeâtre foncé.
Les pattes et les doigts sont gris.
La femelle ressemble au mâle mais elle n'a pas les caroncules.
Les parties inférieures sont plus claires, principalement olive pâle, avec des barres blanchâtres indistinctes sur la poitrine.
Le bec est plus gris et les yeux sont bruns.
Le juvénile a les parties supérieures châtain-roux avec les couvertures alaires couleur rouille. Les rémiges et les rectrices ont des liserés châtain-roux. La poitrine est grise et teintée de rouille.
L'immature ressemble à la femelle adulte mais les couvertures alaires gardent encore la couleur rouille du plumage juvénile.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Ecorceur caronculé se trouve dans le centre et l'est de la Nouvelle-Guinée, depuis les Monts Weyland vers l’est jusqu’à Owen Stanley Range au sud-est. Il est endémique de cette région montagneuse.
John Gerrard Keulemans
(1842 – 1912)
HABITAT :
L’Ecorceur caronculé fréquente les forêts de nuages du centre de la Nouvelle-Guinée. Il est présent dans les fourrés de bambous grimpants dans la forêt de montagne humide, entre 1 950 et 2 850 mètres d'altitude. On le trouve localement aux alentours de 1 250 mètres dans le sud-est.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Ecorceur caronculé a plusieurs sortes de cris et de chants. Lorsqu'il est posé à la cime des arbres ou à mi-hauteur, il émet un sifflement haut-perché, ténu et long, ainsi qu'une série d'environ six notes sifflées montantes et descendantes. On peut aussi entendre une note bourdonnante et répétée.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Ecorceur caronculé se nourrit principalement d'insectes. Il se nourrit seul ou en couple, mais il peut aussi se joindre à des groupes de petits oiseaux insectivores.
Il se nourrit dans les sous-bois jusqu’au niveau moyen de la forêt, allant jusqu'à 10 mètres de hauteur en particulier dans les fourrés de bambous. Il creuse et martèle vigoureusement l'écorce, le bois mort et le bambou. Le bec crochu et latéralement comprimé est bien adapté à sa stratégie de recherche de nourriture très spécialisée, consistant à écorcher ou à enlever l'écorce pour atteindre les insectes cachés en dessous.
Il se nourrit également en sautillant sur le sol ou en se suspendant la tête en bas pour inspecter l’envers des branches. On peut le voir à la recherche d'insectes dans la forêt humide et moussue, et principalement dans la végétation dense ou en train de repousser.
Le comportement reproducteur est peu connu.
L’Ecorceur caronculé était autrefois inclus dans la famille des Pachycéphalidés, et il conserve probablement certaines caractéristiques liées à cette famille. Ces oiseaux sont monogames et se reproduisent en couples isolés. Ils construisent un nid en forme de coupe.
L’Ecorceur caronculé est aussi nommé « Wattled Shrike-tit ». Ces oiseaux (shrike-tit) construisent leur nid haut dans la canopée, jusqu'à 30 mètres au-dessus du sol dans une fourche verticale. Ils ont également la curieuse habitude de nettoyer le feuillage au-dessus et juste en dessous du nid. Ils peuvent parfois avoir des aides.
Les parades nuptiales de l’Ecorceur caronculé ne sont pas connues, mais il est assez probable que les larges caroncules roses soient ostensiblement exposées par le mâle en adoptant des postures adaptées.
Plus d'informations sont nécessaires.
L’Ecorceur caronculé est probablement sédentaire avec seulement quelques déplacements altitudinaux.
Cette espèce a des ailes larges et arrondies, bien adaptées à ses comportements de recherche de nourriture et à la nature sédentaire de l'oiseau.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Une femelle en condition de reproduction a été observée en juillet, indiquant probablement deux périodes de reproduction, une pendant la saison sèche et l’autre pendant la saison humide.
Les tâches liées à la nidification sont vraisemblablement partagées par les deux partenaires et l'incubation par le mâle est signalée.
Les juvéniles ont été observés en mai et fin juin.
Il n’y a pas plus d'informations pour le moment.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Ecorceur caronculé est décrit comme rare ou peu commun dans toute l'aire de répartition, et localement assez commun dans le sud-est.
L'espèce a une distribution restreinte. La population semble stable et n’est pas globalement menacée pour le moment.
L’Ecorceur caronculé est actuellement évalué comme étant de Préoccupation mineure.
