REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre février et juin, parfois jusqu’en août.
Le Colibri de Stolzmann nidifie dans une structure volumineuse, un nid en forme de coupe fait avec de la mousse et des fibres végétales. Il est construit dans une cavité rocheuse, ou proche d’un rocher en surplomb, ou même sur les toits des maisons et dans les immeubles ouverts.
La femelle dépose deux œufs blancs et incube seule pendant 19-21 jours. A la naissance, les poussins sont assez sombres avec deux rangs de duvet grisâtre sur le dos. Ils quittent le nid au bout de 36-40 jours après l’éclosion.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Colibri de Stolzmann est affecté par la dégradation de son habitat au profit de l’expansion de l’agriculture.
La taille de la population n’est pas connue, mais l’espèce est décrite comme étant « assez commune » et la population semble stable.
Le Colibri de Stolzmann n’est pas considéré comme étant globalement menacé pour le moment.
Fr: Colibri de Stolzmann
Ang: Green-headed Hillstar
All: Grünkopf-Andenkolibri
Esp: Colibrí de Stolzmann
Ita: Orostella testaverde
Nd: Peruaanse Bergnimf
Sd: grönhuvad bergstjärna
Photographe:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
Birds of Ecuador De Robin Restall, Juan Freile – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2019 – ISBN: 147297249X, 9781472972491 - 576 pages
Ornithomedia - Le Web de l’Ornithologie
Wikipedia, la enciclopedia libre
Wikipedia, the free encyclopaedia
Colibri de Stolzmann
Oreotrochilus stolzmanni
Ordre des Apodiformes – Famille des Trochilidés
INTRODUCTION :
Le Colibri de Stolzmann était auparavant traité en tant que sous-espèce du Colibri d'Estelle, mais il est aujourd’hui une espèce à part entière. Les deux espèces diffèrent par l’intensité des couleurs du plumage dont les reflets peuvent être plus ou moins métalliques ou étincelants.
Le Colibri de Stolzmann se trouve dans les Andes du nord et du centre du Pérou où il fréquente les prairies alpines et les broussailles entre 3600 et 4200 mètres d’altitude. Il se nourrit typiquement de nectar et de pollen sur diverses espèces de plantes. Comme les autres membres du genre Oreotrochilus, il s’agrippe aux tiges des fleurs au lieu de voltiger, afin de préserver son énergie dans un environnement froid. Il nidifie dans une structure en forme de coupe construite dans une cavité rocheuse ou sous un rocher en surplomb, et même dans des immeubles ouverts.
Le Colibri de Stolzmann est affecté par la dégradation de son habitat au profit de l’expansion de l’agriculture, mais il ne semble pas globalement menacé pour le moment.
Le nom de cette espèce rend hommage au zoologue Polonais Jean Stanislaus Stolzmann (1854-1928).
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 13-14 cm
Poids : 7,9-8,4 gr
Le Colibri de Stolzmann mâle adulte a les parties supérieures verdâtres avec des reflets vert-bronze y compris sur la tête. Les rémiges et les rectrices sont brun foncé, avec un reflet verdâtre sur les rectrices centrales.
Sur les parties inférieures, le menton, la gorge et le bas des joues sont vert émeraude. Une ligne noire souligne la gorge et la sépare du reste du dessous blanc, mais on note la présence d’une étroite ligne noire verticale au milieu de l’abdomen. Les flancs sont chamois clair. Les rectrices sont blanchâtres avec les rectrices centrales vert-bronze terne.
Le bec noir est légèrement courbé vers le bas. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirâtres.
Mâle et femelle ont une petite tache blanche à l’arrière de l’œil.
La femelle adulte ressemble au mâle mais elle a la gorge blanche finement tachetée de grisâtre. Les parties inférieures sont blanchâtres. La queue est verdâtre sombre avec les bases et les extrémités des rectrices externes blanches.
Le juvénile ressemble à la femelle.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Colibri de Stolzmann se trouve dans les Andes du nord et du centre du Pérou, et il a été observé récemment dans le sud de l’Equateur.
HABITAT :
Le Colibri de Stolzmann fréquente les prairies alpines rocheuses et les broussailles dans la puna, entre 3600 et 4200 mètres d’altitude. Il préfère les zones avec des parcelles où poussent des Broméliacées (Puya) et des forêts de Polylepis.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les sons émis par le Colibri de Stolzmann sont peu connus, mais ils ressemblent probablement à ceux émis par le Colibri d'Estelle, avec un « tsip » court et répété et des gazouillis mélodieux pendant les poursuites et les parades.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Colibri de Stolzmann se nourrit de nectar et de pollen sur plusieurs espèces de plantes parmi lesquelles on trouve Chuquiragua, Cajophora et Puya, ainsi que quelques cactus.
Il se nourrit surtout en s’accrochant à la fleur ou en se posant sur elle, plutôt sur de pratiquer le vol stationnaire comme les autres colibris. Ce comportement permet à l’oiseau de conserver l’énergie dans un environnement froid.
Il consomme aussi des insectes capturés en vol.
Le Colibri de Stolzmann se nourrit généralement à moins de trois mètres de hauteur, perché sur les inflorescences. Il peut parfois se nourrir sur le sol dans des espaces ouverts.
Le territoire de nourrissage est défendu par le mâle, mais beaucoup moins par la femelle.
Les parades sont inconnues, mais nous pouvons suggérer que la gorge brillamment colorée est mise en valeur par des postures adaptées pendant les parades nuptiales. Des gazouillis mélodieux accompagnent souvent ces comportements.
Pendant les nuits froides en montagne, le Colibri de Stolzmann dort dans des endroits abrités, souvent des cavités rocheuses ou des grottes. Plusieurs oiseaux dorment souvent ensemble.
Comme les autres Trochilidés, ils entrent dans un état de torpeur afin de conserver l’énergie et de survivre dans un environnement froid et hostile, en particulier pendant la nuit.
Cette espèce est sédentaire, mais elle vagabonde saisonnièrement et localement à plus basse altitude.
Le Colibri de Stolzmann voltige rarement et n’effectue que des déplacements courts.
