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Fr: Chevalier guignette
Ang: Common Sandpiper
All: Flußuferläufer
Esp: Andarríos Chico
Ita: Piro-piro piccolo
Nd: Oeverloper
Sd: Drillsnäppa

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Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE 

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035

GUIDE DES LIMICOLES de D. Taylor - Delachaux et Niestlé - ISBN : 2603014080

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

ARKive (Christopher Parsons)

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

New Zealand Birds Online

Pájaros de España (JL Beamonte)

Sungei Buloh Wetlands Reserve (Michael Mastaller)

Birds in backyards (Birds Australia and Australian Museum)

Biodiversity Explorer – The Web of Life in Southern Africa 

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Department of Sustainability, Environment, Water, Population and Communities

NATIONAL GEOGRAPHIC

 

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Chevalier guignette
Actitis hypoleucos

Ordre des Charadriiformes – Famille des Scolopacidés

INTRODUCTION :
Le Chevalier guignette est connu pour sa démarche particulière en hochant la tête de haut en bas, son vol oscillant et les pointes blanches visibles en avant de l’aile.
Ce limicole de l’Ancien Monde fréquente une variété d’habitats en zones humides, aussi bien sur les côtes qu’à l’intérieur des terres, mais en général, il évite les vasières liées aux marées.
Le Chevalier guignette est migrateur et se déplace vers le sud au-dessus des terres en large front, traversant les déserts et les montagnes, habituellement pendant la nuit. C’est un petit limicole solitaire. Cependant, ils se rassemblent en groupes aux dortoirs, se posant quelquefois sur des bateaux amarrés.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 19-21 cm
Envergure : 38-41 cm
Poids : 33-84 gr (50gr en moyenne)

Le Chevalier guignette adulte a les parties supérieures brun verdâtre finement strié de brun foncé, y compris sur la calotte, la nuque et l’arrière du cou. En vol, on peut voir une barre alaire blanche qui s’étend depuis les primaires internes jusqu’à la base de l’aile, et un bord de fuite blanc formé par les extrémités des secondaires et des primaires internes. Le dessus de la queue est comme les parties supérieures, mais les rectrices externes sont blanches et finement barrées de brun.

Sur les parties inférieures, le menton, la gorge et le centre de la poitrine sont blancs et striés de brun. Les joues, les côtés du cou et de la poitrine sont brunâtres et striés de brun foncé. Le reste des parties inférieures est blanc. On note la présence de la tache blanche de l’épaule en avant de l’aile. Le dessous des ailes est principalement blanc.

Sur la tête, la calotte, la nuque et l’arrière du cou sont brun verdâtre. On peut voir un cercle oculaire blanc très net et un sourcil blanchâtre. Une bande oculaire indistincte s’étend du bec à l’arrière de la calotte.
Le bec mesure environ 22-28 millimètres de longueur. Il est droit, plutôt brun foncé, avec un peu de verdâtre ou de brunâtre terne à la base. Les yeux sont bruns. Les pattes et les doigts sont verdâtres ou brun jaunâtre terne.

La femelle a le même plumage, mais elle est légèrement plus grande que le mâle.
L’adulte en hiver a la tête moins striée, et les parties supérieures finement barrées de brun-olive. Le cou et la poitrine sont pratiquement unis.

Le juvénile ressemble à l’adulte non-nicheur, mais les plumes des parties supérieures ont des extrémités chamoisées et des barres.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
Le Chevalier guignette se reproduit en Europe, vers l’est dans le Centre de l’Asie jusqu’au Kamchatka, Sakhalin et le Japon.
Il hiverne depuis l’ouest de l’Europe et l’Afrique à travers le Moyen Orient, et dans le sud et le sud-est de l’Asie jusqu’en Indonésie, Nouvelle Guinée et Australie. Il est observé de temps en temps sur les iles de l’ouest du Pacifique.

HABITAT : 
Le Chevalier guignette se reproduit le long des fleuves et des cours d’eau rapides, et principalement dans les zones surélevées. Il fréquente aussi les rives avec des graviers, du sable ou des rochers, ainsi que les prairies sèches proches des étangs et des lacs, et sur les côtes abritées.
En dehors de la reproduction, il fréquente une variété d’habitats avec de l’eau douce ou salée comprenant les estuaires, les marais salants, les zones humides intérieures, les mares et les côtes maritimes. Il est également visible dans les herbages et quelquefois dans les zones urbaines ou les forêts.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO  
Le Chevalier guignette a pour cri habituel un « swee-swee-swee » plaintif et résonnant, mais lorsqu’il se pose, ce cri devient plus court, en général un seul « sweet ». Lorsqu’il se sent menacé, il émet un « sweeee-eet » prolongé.
Il devient plus loquace pendant la saison de reproduction, et le chant est souvent un mélange prolongé et excité des notes précédentes.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Chevalier guignette se nourrit d’insectes aquatiques et terrestres, ainsi que de leurs larves. Mais il capture aussi des araignées, des mollusques et des crustacés, des vers, et à l’occasion des têtards, des grenouilles et des petits poissons.
Il se nourrit dans les prairies ou le long des routes, et localise ses proies grâce à sa vue perçante. Il cherche sa nourriture dans l’eau peu profonde ou sur les sols boueux et pierreux. Il se nourrit lentement. Au fur et à mesure qu’il se déplace, il hoche la tête et sa queue est agitée de soubresauts. Ce comportement est exagéré lorsque l’oiseau est inquiet ou méfiant à l’approche d’un intrus.

Il marche le long de l’eau et picore des invertébrés dans les rochers ou la boue, mais il sonde rarement le sol. Il court vite. Il capture les insectes avec la tête à l’horizontale, puis il la tend lentement avant de donner un coup de bec rapide pour saisir la proie.
Le Chevalier guignette se nourrit seul en général, et défend souvent son territoire de pêche. Cependant, il forme quelquefois des petits groupes. Il se nourrit pendant la journée.

Pendant la saison de reproduction, les deux partenaires chantent ensemble et émettent des trilles sonores et des chants rythmés. Ils effectuent des parades aériennes au cours desquelles le mâle est poursuivi par la femelle et souvent au-dessus de l’eau. Ils volent à grande vitesse en alternant des glissés avec les ailes arquées, et quelques retournements à l’occasion.
Ils arrivent habituellement sur les aires de reproduction en couples. Ils sont monogames.
Les parades de menace du mâle comprennent un « salut » au cours duquel il projette vers l’extérieur une aile ou les deux en guise d’intimidation, avant de chasser l’intrus hors de son territoire.  

Le Chevalier guignette dort en groupes sur les rochers, les racines ou les branches de la végétation environnante, en particulier dans les mangroves. Il se pose sur les poteaux, les jetées, les bateaux amarrés et les structures artificielles. Il se repose parfois dans la vase ou sur les rochers.

Le Chevalier guignette est migrateur et part vers le sud pour passer l’hiver. Il migre pendant la nuit.
Les populations de l’ouest hivernent en Afrique, tandis que celles de l’est migrent vers le sud de l’Asie jusqu’en Mélanésie et en Australie. Quelques oiseaux nicheurs peuvent rester dans le sud-ouest de l’Asie pendant les mois de la reproduction.
Les oiseaux européens quittent les aires de reproduction de mi-juillet à août, tandis que les juvéniles partent un mois plus tard. Ils remontent vers le nord de fin mars à avril.
Les oiseaux de l’est de l’Asie se déplacent à travers la Corée, le Japon, Hong Kong, la Péninsule Malaise, Wallacea et la Nouvelle Guinée. Les immatures restent souvent toute l’année au nord dans leurs quartiers d’hiver.   

Le Chevalier guignette vole habituellement bas sur l’eau. Il pratique des glissés courts avec les ailes arquées, alternant avec des battements oscillants et peu profonds qui ne l’élèvent pas beaucoup au-dessus du niveau horizontal. Sur de longues distances, il vole da façon régulière et plus haut, avec des battements vigoureux.  

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Le Chevalier guignette se reproduit au printemps et la ponte a lieu en mai-juin. Ils nidifient en couples clairsemés avec les nids à environ 60-70 mètres les uns des autres dans un habitat adapté, près de l’eau, des fleuves pierreux au cours rapide, des mares, des lacs ou des côtes abritées.
Le nid est une dépression peu profonde dans le sol, tapissée de feuilles et de tiges. Mais il peut aussi être situé dans un arbre ou un arbuste, ou sur de la végétation flottante.

La femelle dépose 3-5 œufs jaunâtres avec des marques sombres. Les deux parents incubent pendant trois semaines. Les poussins duveteux sont brun grisâtre sur le dessus avec quelques marques brunes. Ils sont élevés par les deux parents mais la femelle s’en va souvent avant leur premier vol qui a lieu au bout de 22-28 jours après la naissance.
Les poussins quittent le nid dès qu’ils sont secs après l’éclosion, et se dispersent en se cachant dans la végétation proche du nid. L’élevage des jeunes revient en majorité au mâle.

PROTECTION / MENACES /STATUTS :
Le Chevalier guignette a une vaste distribution mais la population décline en général. Cependant, certaines populations semblent stables tandis que d’autres n’ont pas été quantifiées.
La population globale est estimée à 2 600 000/3 200 000 individus (2006).
Le Chevalier guignette est actuellement considéré comme non menacé.