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Ang : Striated Caracara
All : Falklandkarakara
Esp : Caracara Austral
Ital: Caracara di Forster
Nd: Falklandcaracara

Photographes :

John Anderson 
John Anderson Photo Galleries

Otto Plantema 
Trips around the world

Nicole Bouglouan 
Photographic ramble & My pictures on IBC

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

HBW Alive

Avibase (Lepage Denis)

ARKive (Christopher Parsons)

Birdlife International

Falklands.net

Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)

Distribution and Abundance of the Striated Caracara in the Falkland Islands - 2006

 

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Caracara austral
Phalcoboenus australis

Ordre des Falconiformes – Famille des Falconidés

INTRODUCTION :
Le Caracara austral est connu sous le nom de Johnny Rook aux Iles Falkland, mais aussi en tant que « démon volant » !
Considéré comme l’un des oiseaux de proie les plus intelligents, le Caracara austral est d’abord un charognard, mais malheureusement, il attaque aussi les agneaux nouveau-nés et pour cela, il a été très persécuté par les éleveurs, ce qui a entrainé un déclin important de l’espèce. Mais aujourd’hui, ce rapace est protégé par la loi dans sa distribution. Le Caracara austral est le plus grand rapace du genre Phalcoboenus, et diffère des autres races par ses cuisses rousses.  

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 53-65 cm
Envergure : 116-125 cm
Poids : 1180 gr

Les deux adultes ont une apparence semblable.
Ils ont les parties supérieures noires ou noir-brunâtre. Le haut du dos, le cou et la poitrine sont striés de blanc-crème ou de chamois clair. La queue sombre est terminée par une large bande blanche.
Les couvertures sous-alaires et les cuisses sont de couleur fauve. On peut voir une tache blanche à la base des rémiges primaires. Les sous-caudales sont noir brunâtre avec une barre terminale blanche.

Sur la tête, la peau nue de la face est jaune orangé. Le bec crochu est gris avec la cire jaune-orangé. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont également jaune orangé.

Le juvénile a le plumage brun noirâtre dans l’ensemble et les stries augmentent graduellement avec l’âge, mais il lui faudra au moins cinq ans pour obtenir le plumage complet de l’adulte.
La peau nue de la face, les pattes et les doigts sont gris-rosâtre pâle. Le bec est gris foncé.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Caracara austral se trouve sur les ilots au large de l’extrême Sud de l’Amérique du Sud et sur les rives isolées de l’Argentine et du Chili, comprenant Staten (Isla de los Estados), Navarino et le Cap Horn, ainsi que les Iles Falkland.
Sa présence est irrégulière sur les côtes Sud et Est d’Isla Grande en Terre de Feu.

HABITAT :
Le Caracara austral fréquente les basses terres ouvertes, et ce rapace est souvent vu le long des côtes rocheuses, depuis les zones de marées et probablement jusqu’aux montagnes côtières où il peut monter à de plus hautes altitudes.
Cette espèce vit uniquement sur des iles, parmi les phoques et les oiseaux de mer.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Caracara austral, comme tous les caracaras du genre Phalcoboenus, lance des cris sonores. Ces sons légèrement rauques sont utilisés pour proclamer le territoire ou au cours des parades de défense.
Quand il lance ces cris, il jette sa tête en arrière, parfois allant jusqu’à toucher le haut du dos.
Il émet des grognements quand il est dérangé, et produit des petits bruits secs quand il est au nid. 

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Caracara austral est un charognard qui se nourrit principalement de cadavres d’oiseaux de mer dans les colonies de reproduction, mais aussi de carcasses de manchots.
Quand les oiseaux de mer sont au large, le Caracara austral gratte pour trouver des invertébrés le long de la ligne des marées. Il peut également bouger les pierres pour chercher des proies en dessous.

En principe, ce rapace ne tue pas de jeunes animaux sains, mais il est attiré par les moutons morts en hiver dans les pâtures adjacentes, entrainant des conflits avec les éleveurs. Il lui arrive d’attaquer des agneaux nouveau-nés ou des moutons malades ou blessés.
Cependant, cet oiseau opportuniste est capable de sortir à l’aide de ses serres, des oiseaux de mer dormant dans leurs terriers pendant le jour, et même de les capturer en vol pendant la nuit quand ils sortent. Il prend aussi les œufs et les poussins des plus grands oiseaux de mer sur les côtes rocheuses, et les poussins de Sphéniscidés.    

Le Caracara austral peut parfois chasser en groupes d’une cinquantaine d’oiseaux et causer des dommages dans les troupeaux en s’attaquant aux agneaux nouveau-nés. Pour cette raison, l’espèce a été lourdement persécutée pendant des années. De plus, ces oiseaux volent des objets autour des habitations sur les iles, avec une préférence pour tout ce qui est de couleur rouge.
Pendant ces raids, des querelles éclatent entre eux et ils combattent, en face l’un de l’autre, en se donnant des coups de griffes tout en criant fortement.

Le Caracara austral peur aussi se montrer agressif envers les intrus qui pénètrent dans son territoire, même les humains. Il attaque en volant vers l’intrus et cherche à griffer et à donner des coups de bec.

Les rapaces ont attaqué le photographe et ont arraché son bonnet en le griffant sur la tête.

Pendant la saison de reproduction, les deux partenaires effectuent quelques parades et plus spécialement celle qui consiste à jeter la tête en arrière sur le dos, les deux oiseaux étant face à face.
Le Caracara austral est territorial et lance des cris d’avertissement rauques et sonores. 

Cette espèce ne migre pas, mais peut effectuer des déplacements saisonniers vers les montagnes côtières.
Le Caracara austral est un visiteur d’hiver sur l’ile de Navarino, ainsi qu’au Sud et à l’Est de la Terre de Feu.

Le Caracara austral a un vol puissant et rapide, effectué avec des battements réguliers et énergiques.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu pendant l’été austral, de décembre à fin février.
Le Caracara austral nidifie sur les corniches rocheuses ou sous une touffe d’herbe. Le nid est fait avec des brindilles et des herbes sèches. Il est tapissé de laine selon les disponibilités.
Cette espèce peut former des colonies lâches avec les couples voisins invisibles de chaque nid. Ils sont parfois à dix mètres les uns des autres quand la zone est restreinte. Mais chaque couple se reproduit individuellement.

La femelle dépose un à quatre œufs. Les poussins naissent pendant la saison de reproduction des oiseaux de mer, leur procurant ainsi des ressources alimentaires constantes pour nourrir la couvée.
Le nid est défendu par les adultes qui chassent les intrus.
Une fois emplumés, les jeunes se rassemblent en groupes et errent à travers les iles. A ce moment-là, ils peuvent s’approcher des habitations après avoir été chassés du site de nidification par les parents. Ils sont téméraires et attaquent les campings pour trouver de la nourriture.

PROTECTION / MENACES / STATUTS : 
Le Caracara austral est aujourd’hui protégé par la loi, après avoir été beaucoup persécuté pour les dommages causés aux troupeaux.
Son habitat très restreint fait de ce rapace l’espèce la plus rare du monde.
Il est actuellement considéré comme étant presque menacé, mais les populations nicheuses devraient augmenter avec les mesures de conservation et la protection des sites principaux.

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