Fr: Albatros à cape blanche 
    Ang: Shy Albatross - White-capped  Albatross
    All: Weißkappenalbatros
    Esp: Albatros Frentiblanco
    Ita: Albatro cauto
    Nd: Witkapalbatros
    Sd: Gråkindad  albatross
Photographes:
Ken Havard 
    My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr  gallery 2 
Otto  Plantema 
  Trips around the world 
Simon  Tan
  PBase  Bird galleries 
Alan  & Ann Tate
  AA  Bird Photography 
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105
A Complete Guide to Antarctic Wildlife by Hadoram Shirihai and Illustrated by Brett Jarrett - Edited by Guy M. Kirwan - ALUL.A Press Oy, Finland - ISBN 9519894705
Department of Sustainability, Environment, Water, Population and Communities
New Zealand bird status between 2008 and 2012
New Zealand birds and birding (Narena Olliver)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Biodiversity Explorer – The Web of Life in Southern Africa
Bird Web (Seattle Audubon Society)
NSW - National Parks and Wildlife Service - Threatened Species Information
Albatros à cape blanche
      Thalassarche cauta
Ordre des Procellariiformes – Famille des Diomédéidés
INTRODUCTION : 
    Auparavant, l’Albatros à cape blanche avait trois  sous-espèces, cauta, salvini et eremita. Les deux dernières sont aujourd’hui des espèces à part  entière. Cependant, Thalassarche cauta comprend encore deux sous-espèces, cauta et steadi, mais certains auteurs les  ont séparées en deux espèces, l’Albatros à cape blanche et l’Albatros de Stead. 
    Ces deux albatros sont virtuellement inséparables, avec  juste quelques détails morphologiques différents insignifiants. Ils sont ici  traités en tant que sous-espèces. 
    L’Albatros à cape blanche est considéré comme Presque  Menacé à cause des problèmes posés par la pêche à la palangre, la prédation sur  les iles où il se reproduit et la distribution réduite de ses aires de  reproduction à terre. 

DESCRIPTION DE  L’OISEAU :
      Quelques  mesures :
    Longueur : 90-100 cm
    Envergure : 220-256 cm
    Poids : M : 3900-5100 gr – F : 3200-4400  gr
L’adulte est un albatros de taille moyenne avec la tête et les parties inférieures blanches. Le dessous des ailes est blanc avec des plumes aux liserés étroits et sombres. Une petite tache noire est visible au point de rencontre de la partie antérieure du bord d’attaque de l’aile avec le corps blanc. Les extrémités noires des ailes sont assez restreintes, avec une grande quantité de blanc qui s’insère dans les bases des rémiges primaires.
Les parties supérieures sont gris pâle depuis l’arrière  du cou jusqu’en haut du manteau. Elles deviennent plus foncées sur le bas du  manteau et le dos. Les scapulaires et le dessus des ailes sont gris noirâtre.  Le croupion et les couvertures sus-caudales sont blancs. La queue est gris  foncé. 
    Les parties supérieures paraissent plus brunes en plumage  usé. 

La tête est blanche avec une teinte grise sur les couvertures auriculaires et le haut de la face, mettant ainsi en valeur le blanc pur du front et de la calotte. On peut voir un sourcil net noirâtre. Un triangle sombre encadre l’œil, devenant plus large au niveau des lores et plus étroit en arrière de l’œil. Un croissant blanc étroit contraste avec l’iris sombre vers l’arrière de l’œil.
Le bec est gris, parfois légèrement teinté verdâtre ou  olive. L’extrémité est jaune et le culmen souvent d’un jaune plus clair, plus  vif près de la base et sur le bord de la mandibule supérieure. On note la  présence d’une étroite ligne orange à la base de la mandibule inférieure. Le  pli de la commissure est rose mais souvent invisible.
    Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés  sont gris bleuâtre teinté de rosâtre. 

Mâle et femelle sont semblables au niveau du plumage,  mais la femelle est plus petite que le mâle dans l’ensemble. 
    Le juvénile ressemble aux adultes mais son bec est gris  avec l’extrémité noire. L’arrière et les côtés du cou sont plus sombres et plus  bruns, formant presqu’un collier qui contraste avec la tête pâle. La face et la  calotte sont plus uniformes que chez les adultes.  

SOUS-ESPECES ET  DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE : 
    L’Albatros à cape blanche a deux sous-espèces.
  T.c. cauta se  trouve dans les eaux du sud de l’Australasie. Il se reproduit sur trois iles,  Albatross, Mewstone et Pedra Blanca, au large de la Tasmanie. En dehors de la  reproduction, il se disperse dans l’Océan Austral vers l’ouest jusqu’en Afrique  du Sud et en Namibie. 

T.c. steadi se  reproduit sur l'Ile Disappointment dans le groupe des iles Auckland, et sur l’Ile  Bollons dans le groupe des iles Antipodes. Après la reproduction, il se disperse  dans l’Océan Austral vers l’est jusqu’à l’ouest de l’Amérique du Sud. Il est  plus commun au large de l’Afrique du Sud, mais rare dans l’Atlantique Sud et le  sud de l’Océan Indien. 
    Cette race, également nommée Albatros de Stead quand elle  est considérée comme une espèce à part entière, est légèrement plus grande  que la race nominale. Elle a la face plus pâle et moins de jaune sur le culmen. 

HABITAT :   
    L’Albatros à cape blanche est un oiseau marin, en général  moins pélagique que de nombreux autres albatros. Il est souvent sur la plaque  continentale et vient près des côtes. 
    Il se reproduit sur les pentes, ou même sur un sol plus plat,  souvent dans des zones avec des éboulis rocheux et de la végétation clairsemée.  Les colonies sont établies sur des iles au large. 

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
    L’Albatros à cape blanche produit des coassements durs  lorsqu’il se nourrit en groupes en mer. Pendant les parades nuptiales,  plusieurs sons sont produits comprenant des braiements, des coassements, des  caquetages, des gémissements et des parades au cours desquelles le bec n’est  plus qu’une grande ouverture béante.  

COMPORTEMENTS  DANS LA VIE SAUVAGE :  
    L’Albatros à cape blanche se nourrit principalement de  poissons et de céphalopodes, mais il consomme aussi mollusques, crevettes,  crustacés et bernacles. 
    Il se nourrit en saisissant sa proie à la surface de l’eau  avec le bec ou en la poursuivant, ou en plongeant depuis la surface. Il peut  également plonger depuis les airs et s’enfoncer sous l’eau mais peu  profondément pendant moins de cinq secondes. 
    Il lui arrive de se nourrir la nuit, surtout quand il  pêche des calmars qui remontent à la surface dans l’obscurité.
    Il se nourrit souvent en groupes avec d’autres  Procellariiformes, et il suit aussi les cétacés. Autour des bateaux de pêche,  la compétition est dure et des querelles éclatent pour récupérer les déchets  jetés par-dessus bord.


L’Albatros à cape blanche est grégaire et se reproduit en  colonies à terre. Son cycle annuel dure environ huit mois, mais en général, il  se reproduit plutôt tous les deux ans. Pendant la saison de reproduction, les  deux adultes sont territoriaux et effectuent des parades de défense. 
    Ils sont monogames et les liens du couple durent  longtemps. Ce lien est maintenu et renforcé par des parades, des séries de postures  accompagnées de sons (voir les Diomédéidés).  Les deux adultes partagent toutes les tâches liées à la reproduction. 

L’Albatros à cape blanche se disperse dans l’Océan  Austral, vers l’ouest jusqu’en Afrique du Sud et en Namibie après la  reproduction.
    La race T.c.  steadi se disperse également dans l’Océan Austral après la reproduction,  vers l’est jusqu’à l’ouest de l’Amérique du Sud et au large de l’Afrique du  Sud, mais de manière plus clairsemée dans l’Atlantique Sud et le sud de l’Océan  Indien. 
L’Albatros à cape blanche a un vol magnifique et parfait lorsqu’il glisse au-dessus des flots. Il vole et tourne sans effort dans les vents violents grâce à ses longues ailes étroites et raides.


REPRODUCTION DE  L’ESPECE : 
    La saison de reproduction commence en septembre, avec la  ponte en décembre. 
    L’Albatros à cape blanche nidifie sur les pentes rocheuses  avec de la végétation clairsemée, souvent dans des crevasses abritées, sur les falaises  et les corniches rocheuses. Il se reproduit en colonies de 6 à 500 nids,  souvent en compagnie du Fou Austral. 
    Le nid est un cône tronqué bas fait avec de la boue, du  guano, des plumes, des herbes et des racines, avec une dépression au milieu. 

La femelle dépose un seul œuf blanchâtre avec des marques  sombres sur la partie la plus large. Les deux adultes incubent pendant 68 à 75  jours, à raison de 4-5 jours chacun. A la naissance, le poussin est couvert de  duvet blanc. Il a le bec gris foncé, les yeux sombres, les pattes et les doigts  palmés rose pâle. 
    Il est couvé et surveillé par un adulte pendant 3-4  semaines. Il est nourri par les parents une fois par jour. Il quitte le nid au  bout de 112 à 136 jours après l’éclosion, alors que son poids atteint 5000/5700  gr. Le jeune mâle est nourri pendant dix jours de plus que la jeune femelle, et  grandit donc plus vite. Il quitte la colonie en mars-avril. 

PROTECTION /  MENACES / STATUTS :  
    L’Albatros à cape blanche a une aire de reproduction  réduite à trois iles. A Pedra Blanca, les poussins sont attaqués et tués par le Fou Austral, ce qui entraine des  déclins rapides dans les populations de jeunes oiseaux. Les conditions  climatiques extrêmes sont également la cause de nombreux échecs de  reproduction.
    Les adultes et les juvéniles sont souvent victimes de la  pêche à la palangre au moment où ils se dispersent en mer après la  reproduction. L’impact de ces accidents de pêche pourrait représenter jusqu’à  75% de la mortalité. 
La race T.c. steadi est affectée par les mêmes problèmes, avec en plus la compétition pour la nourriture provoquée par l’exploitation commerciale des ressources de poissons et de calmars dans le Détroit de Bass. Cette menace pourrait s’avérer dangereuse pour cette race dans un futur proche.
La population a été estimée à 12 000/19 000 couples  en 2009, et 30 700 individus matures. La population globale est aujourd’hui  estimée à 60 000/70 000 individus.  
    L’Albatros à cape blanche est actuellement considéré  comme Presque Menacé.
