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Les deux espèces ont des populations migratrices et non migratrices selon la distribution. Les oiseaux se déplacent souvent pendant la saison sèche et des mouvements locaux sont observés en hiver. Il n’y a aucun rassemblement ni point de concentration, mais la sècheresse peut forcer les rapaces à se déplacer. Mais ils restent sur le continent Australien.  

Ces deux milans sont peu communs dans leur distribution. Ils ont été victimes de déclins dus aux changements dans l’habitat, à l’empoisonnement des carcasses et à la collecte des œufs. Cependant, ils se sont adaptés aux zones externes de villes où la végétation a poussé, procurant ainsi des passereaux au Milan à queue carrée, alors que le Milan à plastron a su bénéficier de l’introduction des lapins et des charognes de bétail.     
Ils ne sont pas globalement menacés actuellement, mais la densité de la reproduction est faible dans chaque espèce et les populations ne sont pas très importantes.    

Texte de Nicole Bouglouan

Photographe:

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

Birds in backyards (Birds Australia and Australian Museum)

Wikipedia, the free encyclopaedia

BIRD: linking the biodiversity community

 

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Sommaire dossiers 

 

Bazas, Milans, Bondrées, Elanions

Troisième sous-groupe

3 - Milans endémiques d’Australasie
Genres Lophoictinia et Hamirostra

 

Ces deux genres ont toujours été traditionnellement classés avec les milans et associés au genre Milvus de l’Ancien Monde à cause de sa légère ressemblance avec eux, surtout au niveau du plumage. Ils sont aujourd’hui considérés comme faisant partie de l’ancien groupe des espèces endémiques d’Australasie, et tous deux sont monotypiques. 

Le Milan à queue carrée (Lophoicyinia isura) pourrait ressembler à une bondrée, au moins à cause de la forme de sa tête. Le front et la face sont plutôt plats, comme chez les oiseaux de ce groupe. Mais le plumage est celui d’un milan, et plus spécialement celui du Milan noir (Milvus migrans).

Ce rapace est de taille moyenne avec 50 à 56 centimètres de longueur et un poids d’environ 500 à 680 grammes. Le corps est mince et les ailes sont longues. La différence vient de la queue carrée ou légèrement fourchue à l’extrémité. Les parties inférieures sont fauve clair avec des stries gris foncé sur la poitrine. Le dessus est brun avec des zones claires sur les couvertures alaires. Les rémiges et la queue sont brun foncé avec des barres noirâtres. Le dessous des ailes présente des couvertures de couleur fauve et des rémiges blanchâtres barrées de noirâtre. Les sous-caudales sont blanchâtres et portent des barres sombres indistinctes. 
Sur la tête, la face et le menton sont blanchâtres alors que la calotte, la nuque et l’arrière du cou sont fauve strié de gris foncé. 
Le bec est noirâtre avec la cire gris pâle. Les yeux sont blanc jaunâtre clair. Les pattes et les doigts sont jaunâtre pâle ou gris rosâtre.        

Milan à plastron

Hamirostra melanosternon

Le Milan à plastron (Hamirostra melanosternon) est presque semblable à un petit aigle au corps plus volumineux, plus long (51-61 centimètres) et plus lourd (1150 à 1450 grammes) que le précédent. Le plumage est plus sombre et essentiellement noir sur le corps. L’arrière de la calotte, la nuque et l’arrière du cou sont châtain vif et la face est noire. Le dos et les couvertures sus-alaires présentent des liserés fauves, alors que les rémiges et la queue plus courte à l’extrémité carrée sont brun noirâtre.
Sur les parties inférieures noires, le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont châtain. Le dessous des ailes présente des taches blanches à la base des rémiges primaires comme chez le Milan royal.     
Le bec lourd est couleur corne avec la cire claire. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont jaunâtres.

Ils fréquentent différents types d’habitats.
Le Milan à queue carrée se trouve dans les forêts ouvertes, les bois et les lisières, depuis le niveau de la mer jusqu’à 1000 mètres d’altitude. Cette espèce évite les zones arides et dépourvues d’arbres, et ne fréquente pas les broussailles, les cultures ou les abords des grandes villes. Il se reproduit à l’ouest, au sud et à l’est de l’Australie, et en dehors de la saison de reproduction, est davantage visible dans le nord du continent. 
Il se nourrit surtout de petits passereaux, d’œufs et de poussins. Il capture aussi des insectes, des reptiles et des grenouilles arboricoles, mais rarement des petits mammifères. Il ne se nourrit pas de charognes.   
Il chasse avec un vol lent et bas au-dessus de la canopée des arbres et des buissons, et happe des insectes en vol. Il descend soudainement pour saisir une proie sur le feuillage ou l’ capture lorsqu’elle s’envole. Il détruit aussi les nids. Ce rapace se pose rarement sur le sol.

Milan à plastron

Hamirostra melanosternon

Le Milan à plastron préfère les bois et les savanes ou les plaines et les déserts au nord et au centre de l’Australie. Il peut être vu depuis le niveau de la mer jusqu’à 500 mètres d’altitude. Il évite les forêts.   
Il se nourrit de mammifères, oiseaux, reptiles et charognes et aussi de grands insectes. Il préfère en général les jeunes mammifères ou oiseaux, prend aussi les œufs et capture de grands lézards.  

Il se nourrit en glissant et en planant à des hauteurs variables, peut aussi marcher sur le sol tout en cherchant des proies. Il se laisse tomber sur les arbres ou le sol pour capturer ses proies. Grâce à son bec robuste, le Milan à plastron est capable de casser les œufs des grands oiseaux qui nidifient au sol comme les Emeus, et il peut même jeter des pierres sur eux tout en se tenant debout sur le sol, comme le fait le Vautour percnoptère dans son habitat africain !

Milan à plastron

Hamirostra melanosternon

Les deux milans nidifient en solitaire, bien que parfois il leur arrive de s’installer près d’autres espèces de rapaces. Le nid est une plate-forme faite de rameaux de bois et tapissée de feuilles vertes. Il est situé dans la fourche d’un arbre vivant ou mort,, entre 8 et 22 mètres de hauteur, jusqu’à 34 mètres pour le Milan à queue carrée.
Chez ce dernier, la couvée comprend habituellement deux à trois œufs et l’incubation dure de 37 à 42 jours. Les jeunes quittent le nid entre 59 et 65 jours après la naissance et dépendent encore des parents pendant un mois.
Le Milan à plastron dépose un à deux œufs et incube pendant 36-40 jours. Les jeunes quittent le nid deux mois plus tard et dépendent des parents pour la nourriture pendant encore deux mois supplémentaires. 

Milan à plastron

Hamirostra melanosternon