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Texte et photos de Nicole Bouglouan

Sources :

GUIDE DES RAPACES DIURNES – Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient de Benny Génsbol – Delachaux et Niestlé – ISBN : 2603013270

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Sommaire rapports et récits de voyages

En passant par Villafáfila

Troisième partie

 

Le Faucon crécerellette (Falco naumanni) est partout. Comme nous l’avons vu précédemment, il nidifie dans les cavités offertes par les anciens pigeonniers, mais il chasse dans les plaines, également depuis des perchoirs et à découvert comme les pylônes, les arbres, les rochers ou les clôtures.
Nous voyons ici une femelle. Elle a la tête plus brune et plus pâle que le mâle.  

En suivant la route étroite qui traverse les champs, nous rencontrons deux Buses variables (Buteo buteo) en train de se disputer au sommet d’un pylône. Elles sont nombreuses dans cette zone à cause de l’abondance des proies, surtout les petits rongeurs. Ce rapace chasse en général depuis un perchoir exposé. Lorsque la proie est localisée, la buse glisse vers le sol et la capture. Elle peut aussi voler bas au-dessus des plaines, et parfois même marcher en cherchant de grands insectes.

Ces deux rapaces nous accompagneront tout au long de notre séjour à Villafáfila.

Quelques Busards cendrés (Circus pygargus) cherchent aussi leur pitance, volant de façon acrobatique en tournant et plongeant brusquement quand la proie est détectée. Ici, une femelle vole au-dessus d’une Cigogne blanche qui semble plutôt contrariée par ce dérangement!

Le Milan noir (Milvus migrans) est une autre espèce migratrice. Ce rapace puissant hiverne en Afrique subsaharienne. Il se nourrit principalement de charognes, débris et poissons. Il trouve souvent sa nourriture le long des routes et des cours d’eau.

Très commun, ils sont fréquemment vus en groupes, posés dans la campagne et même en ville. Actuellement, les jeunes quittent le nid et suivent les parents, avant de retourner en Afrique vers fin août.   

Et bien sûr, l’Aigle botté est visible où que nous passions, toujours en quête de proies, volant et planant au-dessus des plaines fleuries de coquelicots. Cet aigle est beau mais petit. Il peut être sédentaire dans le sud de l’Espagne, mais la majorité d’entre eux migre vers l’Afrique pour hiverner.

Tous ces oiseaux de proie sont nécessaires à l’équilibre de la nature. Ils sont aujourd’hui moins persécutés, et les humains ont finalement compris leur utilité !

Partie 1

 

Partie 2

Alors que nous traversons des zones très sèches, nous voyons quelques oiseaux le long des rives des lagunes vides. L’hiver est la meilleure période pour visiter cette région.
Un Moineau friquet (Passer montanus) marche sur le fond craquelé, tandis qu’un Cochevis huppé (Galerida cristata) court dans l’herbe.  

Mais au bout de quelques kilomètres, notre surprise est totale en découvrant une petite mare pleine de vie ! Cet endroit frais est entouré de roseaux. Une famille de Foulques macroules (Fulica atra), deux adultes et trois poussins, sont en train de nager tout en se nourrissant tranquillement. Les jeunes suivent les parents dont ils dépendent encore pour la nourriture.

Sur la rive, un couple de Bergeronnettes printanières (Motacilla flava iberiae) marche sur le sable. Le mâle semble surveiller la femelle et il la suit attentivement du regard. En fait, elle est en train de collecter des matériaux pour le nid et le mâle l’assiste dans cette tâche.

Cette espèce nidifie dans des touffes d’herbes, souvent près de l’eau. Ils sont si occupés ! Même notre présence ne semble pas les déranger !
La race « iberiae » a la calotte et la nuque grises, le bas des joues est blanc ainsi que le menton et la gorge. On peut voir un long sourcil blanc et une tache noire sur le haut de la joue, en dessous et en arrière de l’œil. Le mâle est plus foncé que la femelle.  

Un Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) sèche ses ailes après un bon bain dans cette eau fraîche. Il est en plumage nuptial et montre ses couleurs contrastées et les dessins noir et blanc typiques de la queue.  
Cet insectivore est ici dans un habitat bien adapté à ses comportements. Il nidifie dans des crevasses rocheuses, des petits murs ou sur le sol.  

Tous ces oiseaux profitent de cet oasis dans cette zone aride, alors que de l’autre côté de la route, le symbole vivant de cet endroit est en train de parcourir lentement son domaine fait de graviers, sable, herbes sèches, champs de blé, coquelicots, soleil et vent…

L’Outarde barbue ou Grande Outarde (Otis tarda) est l’un des plus lourds oiseaux volants dans le monde. Cet être imposant est une part importante des steppes et des plaines Hispaniques. Nous pouvons voir sa haute silhouette marchant tranquillement tout en capturant quelques insectes, seule ou en petits groupes.
Habituellement, les groupes sont unisexes. Mâle et femelle ne se côtoient finalement que lors des parades en période nuptiale.  

Notre première rencontre est avec un groupe de quatre femelles ou immatures. La lumière est très dure et il est difficile de les voir parfaitement. Elles s’envolent au bout de quelques minutes malgré notre attitude immobile.
Ce grand oiseau vole vite et bien.

Nous revenons le lendemain, et là, nous voyons plusieurs mâles mais assez loin de nous. Ils se nourrissent dans les hautes herbes. Parfois, ils disparaissent dans le champ de blé et nous ne voyons plus que leurs têtes.  
Je souhaite terminer ce rapport avec cet oiseau extraordinaire.

Celui-ci marche très lentement le long des cultures. Il est midi. Le soleil brille haut dans le ciel et la lumière devient presque blanche. Au loin, le paysage ressemble à un tableau impressionniste.
La Grande Outarde est chez elle !