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Fr: Strigops kakapo
Ang: Kakapo
Maori: Kakapo, Ka-ka-po
All: Kakapo
Esp: Kakapo
Ita: Kakapo
Nd: Kakapo
Sd: Kakapo

Photographes:

Dianne Mason

Alastair Morrison

Don Merton

Avec l’aimable concours du Department of Conservation Te Papa Atawhai, 2014
Department of Conservation

Illustrateur:

John Gould: 1804-1881

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229

PARROTS OF THE WORLD – An Identification Guide – by Joseph M. Forshaw – Princeton University Press – ISBN 0691092516

KNOW YOUR NEW ZEALAND BIRDS by Lynnette Moon - New Holland Publishers – ISBN: 1869660897

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Department of Conservation

Endangered flightless parrot sees highest population in 50 years after artificial insemination

New Zealand's rare kakapo parrot sees population boom

Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)

New Zealand Birds Online

New Zealand bird status between 2008 and 2012

New Zealand birds and birding (Narena Olliver)

ARKive (Christopher Parsons)

Terra nature

HBW Alive

 

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Sommaire fiches

 

Strigops kakapo
Strigops habroptilus

Ordre des Psittaciformes – Famille des Strigopidés

INTRODUCTION :
Le Strigops kakapo est une espèce en Danger Critique d’Extinction avec seulement 126 individus pour 78 adultes nicheurs, déplacés et introduits sur quatre iles débarrassées des prédateurs, sous le contrôle du Department of Conservation.
Cet oiseau est quelquefois nommé « Perroquet hibou » à cause de sa face aplatie si semblable à celle des Strigidés. Cette espèce nocturne ne vole pas. Elle utilise le système du « lek » pour parader, un exemple unique chez les Psittaciformes. Le mâle produit des cris résonnants et profonds qui peuvent être entendus à plusieurs kilomètres.
Le Strigops kakapo est végétarien et se nourrit sur le sol. La nuit, il peut parcourir un certain nombre de kilomètres en marchant.

Ces oiseaux endémiques de Nouvelle Zélande étaient autrefois largement répandus dans les forêts de hêtres sur l’Ile du Sud et à travers le pays. L’introduction de mammifères prédateurs a mené l’espèce presqu’à l’extinction. La population est actuellement en train d’augmenter lentement, grâce au déplacement des oiseaux restants dans des sanctuaires sans prédateurs.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :   
Longueur : 58-64 cm
Poids : M : 2-4 kg – F : 1-2,5 kg

Le plumage du Strigops kakapo est duveteux et doux, et sa couleur verte lui procure un bon camouflage dans la végétation.
L’adulte a le plumage vert mousse tacheté de jaune et de brun noirâtre sur les parties supérieures, mais avec des marques plus jaunâtres en dessous. La queue relativement longue est barrée de jaune verdâtre et de brunâtre.
La face aplatie est brun jaunâtre avec un fin sourcil jaune citron. On note la présence de longues plumes sétiformes à la base supérieure du bec.
Le bec est bleu-gris pâle avec les narines bien apparentes. Les yeux sont brun foncé, entourés d’un étroit cercle oculaire charnu bleu-gris. Les pattes et les doigts robustes sont gris avec les semelles plus claires.

Les deux sexes sont identiques en plumage, mais la femelle est plus petite que le mâle.
Le juvénile est plus terne avec la face plus brune.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Strigops kakapo était autrefois largement répandu sur les Iles du Nord, du Sud et Stewart. L’espèce est aujourd’hui présente sur des iles débarrassées des prédateurs, et survit sur les Iles de Codfish, Maud et Little Barrier, ainsi que sur Chalky et Anchor, deux autres iles récemment nettoyées dans le Fiordland.  

HABITAT :
Le Strigops kakapo se trouve sur des iles boisées, mais autrefois, il vivait dans une grande variété d’habitats comme les denses forêts de podocarpes dans les plaines, les forêts de hêtres en altitude (Notophagus) et les broussailles dans les zones subalpines.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Strigops kakapo mâle produit des sons résonnants et profonds qui commencent par des grognements courts comme des cris essoufflés mais sonores, et augmentant en volume jusqu’à produire des séries d’échos résonnants. Ces sons sont émis environ 15 à 16 fois par minute et pendant plusieurs heures. Ces sons sont utilisés pour attirer les femelles dans l’arène ou lek.
D’autres sons comme des coassements, des hurlements, des miaulements et des cris haut-perchés « skraak » sont également entendus. Le cri « skraak » est émis par les deux sexes.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Strigops kakapo est végétarien. Il se nourrit de feuilles, bourgeons, fleurs, graines, fruits, mousse, écorce, racines et tubercules trouvés dans les broussailles subalpines. Ce régime varie en fonction des saisons et des plantes disponibles.
Il utilise son bec puissant pour écraser les matières végétales, il mâche souvent des herbes de Chionochloa et grignote les feuilles encore attachées à la plante. Tout en se nourrissant, il utilise également les doigts d’une patte pour tenir la nourriture près du bec, comme le font les perroquets.

Le Strigops kakapo est un oiseau solitaire et nocturne. Il marche très bien sur le sol grâce à ses pattes puissantes, même à travers les buissons et les touffes d’herbes. Les ailes courtes sont alors ouvertes pour assurer l’équilibre lorsqu’il saute. Il escalade aisément les branches d’arbres.
Pendant la journée, il dort bien caché dans la verdure épaisse et commence à s’activer à la nuit tombée pour se nourrir.

Pendant la saison de reproduction, le Strigops kakapo utilise une arène ou lek pour parader et attirer une femelle.
Le mâle prépare une dépression peu profonde dans le sol, une sorte de bol creusé dans la terre et d’où il émet ses cris résonnants. Ces sons basse fréquence résonnent jusqu’à 5 kilomètres de distance.
Ces bols sont également appelés « cours » ou « arènes » et sont en général tenus propres en prévision des parades nuptiales qui ont lieu la nuit. Un seul mâle possède jusqu’à 10 arènes reliées entre elles à l’aide de chemins bien dessinés par le passage de l’oiseau.  
Tandis que le mâle produit ces sons résonnants, il se balance, marche en arrière en étendant et en aplatissant lentement ses ailes courtes.
La femelle entre dans une arène et choisit un mâle. Après l’accouplement, elle construit le nid seule.

Le Strigops kakapo est sédentaire et ne vole pas. Il se déplace en marchant sur le sol et en escaladant les arbres. Il lui arrive d’effectuer des glissés brefs d’un arbre à l’autre, mais il se pose toujours bien plus bas que le point de départ.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre novembre et février. Le Strigops kakapo ne se reproduit pas chaque année, mais plutôt tous les deux ou quatre ans. Ce rythme correspond à la production des fruits qu’il consomme.
Après l’accouplement, la femelle construit le nid, en général dans un terrier, une grande crevasse rocheuse ou entre les racines d’un arbre, sous une touffe d’herbes ou une souche. La dépression grattée est parfois tapissée de feuilles, plumes et/ou sciure de bois.

Elle dépose 2-3 œufs blancs et incube seule pendant un mois. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet blanc. Ils sont nourris par régurgitation de matières végétales. Ils sont emplumés au bout de 3 mois et demi après l’éclosion. Ils seront sexuellement matures vers 9 ou 10 ans.
Le mâle ne participe pas du tout aux tâches liées à la nidification.

John Gould: 1804-1881

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Strigops kakapo était autrefois chassé pour son plumage et sa chair. L’espèce a été affectée par la chasse mais aussi par la perte de son habitat avec l’éclaircissage des forêts et la destruction de la végétation au profit de l’élevage et de l’agriculture.
Mais le Strigops kakapo a été proche de l’extinction à cause des prédateurs introduits comme les chats, les rats et les hermines. En tant qu’espèce nidifiant sur le sol, les œufs, les poussins et la femelle étaient des proies faciles pour ces prédateurs.             
Le seul prédateur natif de cette région était autrefois l’Aigle de Haast (Harpagornis moorei) aujourd’hui éteint.

Les oiseaux restants ont été déplacés sur des iles au large des côtes néo zélandaises. Ces iles ont été débarrassées des prédateurs et sont aujourd’hui gérées par le Department of Conservation. Les chiffres augmentent lentement et la population est actuellement estimée à 126 individus avec 78 adultes nicheurs.
Le Strigops kakapo est toujours considéré comme étant en Danger Critique d’Extinction à cause des petits nombres et de la distribution restreinte.

Ros Cole en uniforme du DOC tient un mâle âgé de 82 jours et nommé "Tiwai" sur Codfish Island en Juin 1997.

Mise à jour Août 2022

La population du Strigops kakapo a atteint aujourd’hui son plus haut niveau depuis des décennies, ce qui représente un grand succès pour les équipes qui ont œuvré dans ce but.  
L’année dernière, les effectifs ont augmenté de 25% pour un total actuel de 252 individus (en 2002, il n’y en avait que 82).
La saison de reproduction a été excellente, avec 55 poussins de plus, grâce à plusieurs essais fructueux d’insémination artificielle. D’après le Department of Conservation, cette pratique est essentielle pour une espèce qui ne se reproduit que tous les deux ou quatre ans.  
Grâce à l’aide du Kakapo Recovery Program créé en 1995 et d’autres organismes de conservation, la population commence à récupérer.

Tane Davis qui représente ce programme a dit : « Notre but est d’augmenter leurs effectifs pour leur permettre de vivre librement dans un environnement naturel ».

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