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La plupart des Strigidés sont monogames et les liens du couple durent longtemps. Ils se reproduisent généralement une fois par saison, en raison de la longueur du cycle de reproduction et de l’élevage des jeunes, y compris après l’envol. La période de reproduction est généralement liée à la disponibilité de la nourriture.

Des informations sur les parades nuptiales sont nécessaires pour cette espèce, mais plus généralement, les parades des Strigidés sont ainsi décrites :
Pendant la période de reproduction, le mâle émet des vocalises un mois avant la nidification afin d’attirer une femelle ou de renforcer les liens entre les deux partenaires. Les parades comprennent des claquements d’ailes en les joignant derrière le dos pendant le vol. Les couples volent et décrivent des cercles ensemble au-dessus de leur territoire, et le mâle effectue des parades haut dans le ciel. L’offrande de nourriture à la femelle est souvent observée, avec la femelle qui adopte la position des jeunes quémandant de la nourriture aux adultes, et le mâle qui bouge les ailes et le corps avant l’accouplement. (Voir Page Strigiformes)

Le Grand-duc des Usambara est probablement résident dans son aire de répartition restreinte. Certains déplacements altitudinaux se produisent probablement en fonction des conditions météorologiques. Mais d'autres études sont nécessaires.

Le vol est silencieux grâce aux rémiges souples.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu d'octobre à février.
Le Grand-duc des Usambara nidifie probablement dans des trous d'arbres et autres cavités, naturelles ou non.
La femelle dépose généralement deux œufs blancs, rarement trois ou quatre. Elle incube seule et couve les poussins, tandis que le mâle fournit la nourriture.
D'après certaines observations, un poussin duveteux a été observé en novembre et un oisillon (incapable de voler) en avril. Les juvéniles dépendent des adultes pendant une longue période, et cette espèce produit une seule couvée par saison. On ne dispose pas d’autres informations pour le moment.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Grand-duc des Usambara est menacé par la perte d'habitat causée par le défrichement et la fragmentation des forêts. Cependant, l'espèce est présente dans plusieurs zones protégées à travers l'aire de répartition.
La population est grossièrement estimée à 200/1000 individus. Mais la découverte récente de populations à d'autres endroits (monts Uluguru et Udzungwa) indique que les effectifs pourraient être plus importants.
La population semble quand même décliner.
Le Grand-duc des Usambara est actuellement répertorié comme Vulnérable.

Fr: Grand-duc des Usambara
Ang: Usambara Eagle-Owl
All: Usambarauhu
Esp: Búho de Usambara
Ita: Gufo reale degli Usambara
Nd: Usambaraoehoe
Sd: usambarauv

Photographe:

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253

OWLS OF THE   WORLD – By Claus König, Friedhelm Weick and Jan-Hendrik Becking - IBSN 978-0-7136-6548-2

BIRDS OF PREY OF AFRICA AND ITS ISLANDS by Alan and Meg Kemp - Struik Publishers - ISBN: 1770073698

Avibase (Denis Lepage)

Birds of the World

Tanzania Birding

The Owl Pages (Deane P.Lewis)

Planet of Birds

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Sommaire fiches

 

Grand-duc des Usambara
Bubo vosseleri

Ordre des Strigiformes – Famille des Strigidés

INTRODUCTION :
Le Grand-duc des Usambara est aujourd'hui une espèce à part entière, mais auparavant, il était considéré comme une sous-espèce du Grand-duc à aigrettes (Bubo poensis) qui est plus pâle et plus petit.

Le Grand-duc des Usambara est endémique des montagnes d'Usambara dans le nord-est de la Tanzanie. Ces montagnes sont assez inhabituelles en Afrique de l'Est car elles sont couvertes de forêts tropicales, un type d'habitat que l'on trouve principalement en Afrique de l'Ouest. Cette zone a connu une évolution à long terme et unique, en raison de l'absence de glaciations et d'un climat cohérent, avec pour résultat de nombreuses espèces végétales et animales endémiques et une forêt tropicale humide ancienne.

Le Grand-duc des Usambara fréquente également les lisières boisées des plantations de thé en plaine, mais il est plus fréquemment observé entre 900 et 1 500 mètres d'altitude. Il se nourrit généralement de petits mammifères et d'oiseaux, de reptiles et de grands arthropodes. Il nidifie dans des trous d'arbres et les juvéniles dépendent probablement des adultes pendant une longue période.

Le Grand-duc des Usambara a une aire de répartition restreinte menacée par le défrichement des forêts. Il est actuellement répertorié comme Vulnérable.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 45-48 cm
Poids : 770-875 gr

Le Grand-duc des Usambara est très similaire à Bubo poensis, mais il est plus grand et son plumage est plus foncé.
Les parties supérieures sont brun rougeâtre avec des barres brun plus foncé sur la calotte, le manteau et le dos. Les bordures plus pâles des scapulaires forment une rangée claire indistincte sur l'épaule. Les ailes et la queue présentent des barres régulières brun rougeâtre et brun foncé.

Sur les parties inférieures, la poitrine pâle, ocre-fauve, est intensément tachetée de brun foncé. Sur une grande partie du reste des parties inférieures, ces motifs deviennent plus pâles, avec des marbrures blanc chamoisé et des barres irrégulières plus foncées. L’abdomen et les flancs sont chamois blanchâtre avec de fines barres plus foncées. Sous les ailes, les couvertures sont brun orangé et les rémiges blanchâtres sont largement barrées de noir. Le dessous des rectrices est blanchâtre avec des barres sombres étroites et régulières.

Sur la tête, les touffes auriculaires sont brunes. Le disque facial est fauve-orangé pâle avec un bord sombre bien visible, devenant plus large en rejoignant le cou. Les sourcils sont absents.
Le bec est jaunâtre à corne grisâtre. Nous pouvons voir de longues plumes sétiformes sombres. Les yeux sont brun orangé. Les pattes et les doigts sont jaunâtres ternes avec des griffes sombres.
Le mâle et la femelle sont semblables.

Le juvénile est jaune terne avec de fines barres brunes sur le dos et les parties inférieures. Les rémiges et les rectrices sont brun orangé pâle avec des barres sombres. Sur la tête, la collerette brun noirâtre et les plumes sétiformes noirâtres contrastent avec la face claire. Les touffes auriculaires sont tachetées de brunâtre. Le bec et les pattes sont bleu pâle.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Grand-duc des Usambara est endémique de Tanzanie. On le trouve principalement dans les monts Usambara au nord-est, mais l'espèce a été récemment découverte dans les monts Uluguru dans l'est de la Tanzanie et les monts Udzungwa dans le centre-sud de la Tanzanie. Il y a aussi une observation possible dans les montagnes Nguru qui font partie des montagnes de l'Arc oriental.

HABITAT :
Le Grand-duc des Usambara se trouve principalement dans les forêts humides subtropicales ou tropicales, généralement entre 900 et 1 500 mètres d'altitude. Il fréquente également les lisières boisées des plantations de thé, jusqu'à 200 mètres, où il est souvent observé. Cependant, des variations régionales sont signalées selon la distribution mais principalement dans les monts Usambara, alors que dans les autres parties de la distribution, l’espèce n'est connue qu'à 1 550 mètres dans les monts Uluguru, et entre 1 200 et 1 700 mètres dans les monts Udzungwa.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Grand-duc des Usambara émet un « po-a-po-a-po-a-po » grave dont la durée est environ de 5 à 7 secondes, répété jusqu'à quatre fois toutes les 30 à 60 secondes. Ce chant n'est entendu que pendant la nuit.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Grand-duc des Usambara se nourrit généralement de petits mammifères et d'oiseaux, mais aussi de grenouilles, de reptiles et de grands arthropodes.
Comme le Grand-duc à aigrettes est connu pour se nourrir presque entièrement d'insectes, nous pouvons suggérer que le régime alimentaire du Grand-duc des Usambara comprend également de nombreuses espèces d'insectes.

La façon habituelle de chasser de cette espèce, et plus généralement des espèces du genre Bubo, est « posé et attendre » et se laisser tomber ou glisser depuis un perchoir élevé pour attaquer une proie au sol.