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Fr: Coucou africain
Ang: African Cuckoo
All: Afrikanerkuckuck
Esp: Cuco Barbiblanco
Ita: Cuculo africano
Nd: Afrikaanse Koekoek
Sd: Afrikansk gök

Photographe:

Jean Marc Rabby
Des Ailes et des Plumes

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229

BIRDS OF THE GAMBIA AND SENEGAL by Clive Barlow and Tim Wacher – Helm Field guides – ISBN: 0713675497

BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159

BIRDS OF EAST AFRICA vol 1 by C.A.W. Guggisberg – Mount Kenya Sundries Ltd. – ISBN: 9966889051

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

Biodiversity Explorer – The Web of Life in Southern Africa 
 
THE AVIANWEB (Sibylle Faye)

 

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Page Famille des Cuculidés

Sommaire fiches

 

Coucou africain
Cuculus gularis

Ordre des Cuculiformes – Famille des Cuculidés

INTRODUCTION :
Le Coucou africain est très proche du Coucou gris (Cuculus canorus). Ils ont une apparence très semblable mais leurs cris sont tout à fait différents.
Cette espèce est un parasite des nids, et les hôtes choisis pour élever leur poussin sont souvent des Drongos brillants. Comme de nombreux coucous de l’Ancien Monde, il se nourrit principalement de chenilles urticantes capturées dans le feuillage. Il est habituellement présent dans les bois ouverts et les savanes avec des acacias.
Le Coucou africain ne se déplace qu’à l’intérieur du continent africain.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 32 cm
Poids : 110 gr

L’adulte est un grand coucou de couleur grise, très semblable au Coucou gris. Seuls quelques détails font la différence entre les deux oiseaux.     
Le Coucou africain a le jaune plus étendu à la base du bec, les rectrices externes sont barrées (pas tachetées), et le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont plus finement barrés. La forme rousse n’existe pas chez le Coucou africain.  

L’adulte a les parties supérieures gris foncé, y compris les ailes et la queue, mais le croupion est plus clair. La queue assez longue porte de larges barres blanches sur les rectrices externes.
Sur les parties inférieures, le menton, la gorge et la poitrine sont gris pâle. Le reste du dessous est blanchâtre avec des barres gris foncé bien espacées, moins nettes vers l’abdomen et le bas-ventre. Les flancs sont finement barrés. Les sous-caudales sont barrées avec des espacements variables. Le dessous des ailes est gris foncé avec de larges barres blanches.  

La femelle diffère du mâle uniquement par la gorge et le haut de la poitrine teintés de roux.
Les deux adultes ont la tête grise et le menton blanc grisâtre. Le bec est jaune avec l’extrémité noire. Les yeux sont jaunes, entourés d’un cercle oculaire également jaune. Les pattes et les doigts zygodactyles sont jaunes.

Le juvénile a les parties supérieures plutôt noirâtres avec des vermiculures blanches. La tête et les parties inférieures sont très nettement barrées de noir et blanc. La queue présente de larges taches blanches. 

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Coucou africain se trouve au Sénégal et en Gambie, vers l’est dans le nord du Nigeria jusqu’au sud du Soudan, en Érythrée, dans le nord-ouest de la Somalie et vers le sud jusqu’en Namibie, Botswana et Zimbabwe, et jusqu’à l’est de l’Afrique du Sud où il n’est qu’un migrateur non nicheur.  

HABITAT :
Le Coucou africain fréquente les bois ouverts et les savanes avec des acacias, et apprécie les campagnes légèrement boisées. Il évite en général les forêts toujours vertes.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO  
Le Coucou africain a un cri tout à fait différent de celui du Coucou gris. Il ressemble plutôt au « hoop-hoop » de la Huppe fasciée mais plus lent, et souvent avec la seconde syllabe plus accentuée.
Ce cri est également décrit comme le roucoulement un peu forcé d’une tourterelle « ou-ou », sans le « c » du début qui le ferait alors ressembler au cri typique du Coucou gris.  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Coucou africain se nourrit surtout de chenilles urticantes, mais il capture aussi des insectes comme les Coléoptères, les orthoptères et les termites volants. Il sait exploiter l’émergence de ces insectes au moment des premières pluies.  
Il cherche ses proies dans le feuillage des arbres et des arbustes, mais il lui arrive parfois de voler jusqu’au sol pour capturer une proie. Comme de nombreux Cuculidés, il lui arrive de prendre aussi les œufs et les nouveau-nés des autres oiseaux.

Le Coucou africain est un parasite des nids, ce qui veut dire que la femelle pond dans les nids d’autres espèces, et plus particulièrement dans celui du Drongo brillant.
Habituellement, mâle et femelle œuvrent ensemble, et tandis que la femelle se faufile dans le nid de l’hôte choisi, le mâle distrait les propriétaires de ce nid pour les en éloigner. La femelle éjecte souvent les œufs de l’hôte avant de pondre.

Les parades nuptiales du Coucou africain sont inconnues, mais elles ressemblent probablement beaucoup à celles du Coucou gris. Le mâle hoche la tête et penche le corps tandis que les ailes sont déployées et tombantes, et la queue relevée et déployée en éventail. Cette posture met en valeur les dessins du plumage. De plus, le mâle offre parfois une chenille à la femelle.

Le Coucou africain ne se déplace qu’à l’intérieur du continent africain. Il se reproduit pendant la saison des pluies. Il arrive avec les pluies et disparaît après la reproduction. Des informations sur les dispersions et les éventuelles migrations font actuellement défaut pour cette espèce.

Le Coucou africain a les ailes pointues et vole bien, mais il ne parcourt pas de longues distances. Il effectue davantage de glissés que les vrais migrateurs.      

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
Le Coucou africain se reproduit pendant la saison des pluies. Cette période varie en fonction de la distribution.
En tant qu’espèce parasite, il ne construit pas de nid. L’espèce hôte est souvent un Drongo brillant, mais quelquefois aussi la Corvinelle à bec jaune, et sans doute quelques autres espèces.
Le mâle s’occupe à distraire le couple hôte, tandis que la femelle se faufile dans le nid pour pondre. Mais avant, elle éjecte les œufs existants s’il y en a déjà au fond du nid. Elle pond alors un œuf blanchâtre tacheté de brun, assez semblable à celui des drongos.  
Le couple choisi incube pendant 11 à 17 jours. Le poussin coucou éjectera les œufs ou les poussins du nid si sa mère ne l’a pas fait. Ses parents adoptifs n’ont donc plus que lui à nourrir. Il s’envole au bout de 20-23 jours après l’éclosion.  

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Coucou africain est fréquent ou commun à travers sa distribution, bien qu’il ne soit que localement commun en Afrique du Sud et peu commun dans l’est du continent.
La taille de la population n’est pas connue mais elle semble stable.
Le Coucou africain est actuellement considéré comme non menacé.