English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

Texte de Nicole Bouglouan

Photographes:

Marc Chrétien
MURINUS

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Philippe et Aline Wolfer
GALERIE

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

 

Accueil

Page rapaces

Page famille Accipitridés

Sommaire dossiers

 

Bazas, Milans, Bondrées, Elanions

Troisième sous-groupe

1 - Milans du Nouveau Monde

Le troisième sous-groupe comprend plusieurs espèces qui présentent une autre différence physique. Ils ont tous la base de l’articulation du doigt du milieu unie à celle du doigt voisin.
On trouve ici huit genres, quatre dans le Nouveau Monde (Helicolestes, Rosthramus, Harpagus et Ictinia), deux dans l’Ancien Monde (Milvus et Haliastur) et deux en Australie (Lophoictinia et Hamirostra). 

Les premiers genres Rosthramus et Helicolestes comprennent deux espèces, le Milan des marais (Rosthramus sociabilis) et le Milan à long bec (Helicolestes hamatus). Tous deux ont un bec mince et fortement courbé, adapté à leur façon de s’alimenter. Leur plumage est essentiellement gris ardoise, mais le Milan des marais présente une tache blanche à la base de la queue, une bande terminale étroite blanche et ses yeux sont rouge orangés. En revanche, le Milan à long bec est plus sombre et n’a pas les parties blanches, et ses yeux sont jaunes. 

Milan des marais

Rosthramus sociabilis

Ils fréquentent les zones inondées, les marais et les lagunes aux eaux stagnantes qui leur procurent leur nourriture préférée, les escargots aquatiques du genre Pomacea. Il leur arrive de prendre d’autres espèces d’escargots, et aussi différents types de proies comme les tortues, les crabes et les rongeurs pendant les périodes de sécheresse. 
Ils chassent depuis un perchoir bas et capturent les escargots dans l’eau peu profonde avec les griffes. Ensuite, ils retournent au perchoir pour extraite l’animal de sa coquille grâce au bec crochu.   

Milan des marais - Rosthramus sociabilis

Ils construisent un nid avec des rameaux de bois dans un arbre. Deux ou trois œufs sont déposés et incubés pendant 26 à 30 jours. Les jeunes quittent le nid 35 jours après la naissance chez le Milan des marais, et entre 40 et 49 jours chez le Milan à long bec. Les deux parents partagent les tâches liées à la reproduction.

Milan des marais

Rosthramus sociabilis

Nid fait de rameaux de bois

Les déplacements de ces rapaces ne sont pas bien connus. Chez le Milan des marais, les populations les plus au sud pourraient migrer. Mais des déplacements nomadiques et dispersifs sont observés selon les périodes de sécheresse et la disponibilité des escargots.

Milan des marais

Rosthramus sociabilis

Le Milan à long bec (Helicolestes hamatus) est vulnérable à la déforestation, et le Milan des marais aux pesticides, au drainage et à la dégradation des zones humides.
Mais ces deux espèces ne sont pas globalement menacées actuellement.       

Le second genre Harpagus comprend deux espèces, le Milan bidenté (Harpagus bidentatus) et le Milan diodon (Harpagus diodon). Ils ont tous deux un critère particulier, avec deux « dents » ou encoches dans la mandibule supérieure. Ils ressemblent davantage à un Accipiter qu’aux autres milans.

Milan bidenté - Harpagus bidentatus

Les parties supérieures sont gris foncé et la queue est barrée. Le Milan diodon a la gorge blanche avec une bande verticale sombre en son centre, la poitrine et l’abdomen grisâtres et les couvertures sous-caudales blanches, et bien sûr les cuisses de couleur fauve.
Le Milan bidenté a également la gorge blanche avec au centre une bande sombre, mais la poitrine et l’abdomen sont châtain. Le bas de l’abdomen est barré gris et blanc, et les couvertures sous-caudales sont blanches. Chez les deux espèces, le bec est noirâtre avec la cire jaune-verdâtre, les yeux sont rouges ou oranges, les pattes et les doigts sont jaunes ou oranges.         

Milan bidenté

Harpagus bidentatus

Ils fréquentent la forêt pluviale, mais le Milan diodon est surtout visible dans les forêts primaires et plus ouvertes que le Milan bidenté qui fréquente aussi les forêts secondaires. Ils planent au-dessus des bois mais chassent sous la canopée.
Ils se nourrissent d’insectes et de petits vertébrés, lézards, grenouilles et cigales. Le Milan bidenté capture les proies dérangées par les singes et il les suit en se posant à une trentaine de mètres de la troupe. Le Milan diodon peut effrayer les petits oiseaux comme un Accipiter, et il suit les essaims de fourmis légionnaires. 

Milan bidenté

Harpagus bidentatus

Le nid peu profond est fait de brindilles et placé dans un arbre, plus haut pour le Milan bidenté (7 à 33 mètres au-dessus du sol). La couvée comprend probablement deux œufs mais les comportements pendant la reproduction ne sont pas bien connus.

Milan bidenté

Harpagus bidentatus

Au nid avec un jeune qui essaie ses ailes

Ils sont certainement sédentaires, sans déplacements observés.
Les deux espèces sont menacées par la déforestation, mais peuvent êtres vues dans un habitat adapté bien qu’étant peu communs. 

Nous trouvons ensuite le genre Ictinia avec deux espèces, le Milan du Mississippi (Ictinia mississippiensis) et le Milan bleuâtre (Ictinia plumbea).
Le Milan du Mississippi ressemble davantage à un faucon qu’à un milan. Il a le corps gris pâle avec les ailes et la queue noirâtres.
Le Milan bleuâtre est plus foncé, avec les parties supérieures grises, plus sombres sur les ailes et la queue. On peut voir une tache alaire châtain très nette envol. Le dessous est gris.
Ils ont un bec noirâtre, des yeux rouges et les pattes et les doigts sont jaunes à rouge orangé.  

Milan bleuâtre

Ictinia plumbea

Ils fréquentent les plaines le long des lisières des forêts, mais le Milan du Mississippi peut aussi être vu dans les zones cultivées et même en ville. Il se nourrit surtout dans les prairies herbeuses, les savanes et les lisières des bois. Le Milan bleuâtre fréquente les forêts primaires près des fleuves, et peut être visible à haute altitude selon les régions.  

Tous les deux se nourrissent essentiellement d’insectes tels que cigales, sauterelles, libellules et scarabées. Le Milan du Mississippi prend aussi des petits vertébrés, amphibiens, reptiles, rongeurs et chauves-souris, et chasse aisément en vol. Le Milan bleuâtre prend quelques escargots et serpents en plus de son régime insectivore, et chasse depuis un perchoir ou en vol, et souvent en groupes.

Milan bleuâtre

Ictinia plumbea

Ils nidifient dans les arbres, dans un nid fait de rameaux de bois, plutôt lâche et tapissé de verdure pour le Milan du Mississippi, et volumineux, haut dans un arbre au-dessus de l’eau pour le Milan bleuâtre. En général, deux œufs sont pondus et incubés pendant environ un mois. Les jeunes sont nourris par les parents et quittent le nid un mois plus tard. 

Les deux sont migrateurs. Le Milan du Mississippi migre sur de longues distances. Il se reproduit de l’Arizona à la Floride, et hiverne au nord de l’Argentine et au Paraguay. Le Milan bleuâtre est migrateur uniquement au nord et au sud de sa distribution en Amérique du Sud, mais ses déplacements ne sont pas bien connus.
Leurs populations sont assez stables et non menacées actuellement. 

Milan bleuâtre

Ictinia plumbea

Les trois genres du Nouveau Monde se trouvent principalement dans la moitié nord de l’Amérique du Sud et en Amérique Centrale.