Bien en vue au  sommet d’un arbre ou d’une plante,
    Il expose  orgueilleux son habit coloré.
    Toujours en  mouvement, nature exubérante,
    Il s’envole et  revient, pressé de picorer !
Une tache écarlate  aux allures de masque
    Lui donne l’air d’un  clown en représentation,
    Car le chardonneret  reste un oiseau fantasque
    Exhibant son plumage  avec ostentation.
Sa belle tête arbore  un curieux maquillage,
    Deux bandeaux côte à  côte, un blanc et l’autre noir,
    Accentuant ainsi le  fabuleux grimage
    Faisant du volatile  un joyau de grand soir.
A son chant délicat  s’ajoutent quelques trilles
Afin de saluer  dignement le printemps.
Bientôt un nid  douillet recevra sa famille,
Des poussins  duveteux occupant tout son temps.
Puis il retrouvera  la troupe remuante
    S‘abattant vivement  sur les champs de chardons.
    Vous le verrez  passer, silhouette élégante,
    Séduisant arlequin à  l’incessant jargon !
Nicole Bouglouan
 31 Janvier 2001
