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Fr : Phalarope à bec étroit
Ang : Red-necked Phalarope
All : Odinshühnchen
Esp : Falaropo Picofino
Ita : Falaropo beccosottile
Nd : Grauwe Franjepoot
Sd : smalnäbbad simsnäppa

Photographes :

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries

Otto Plantema 
Trips around the world

Ingo Waschkies
Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

GUIDE DES LIMICOLES de D. Taylor - Delachaux et Niestlé - ISBN : 2603014080

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

Audubon

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

BirdWatchIreland

Bird Field Guide

The Birds of North America online

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

Bird Web (Seattle Audubon Society)

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

Birding Information

ARKive (Christopher Parsons)

Wildlife Journal Junior

New Zealand Birds Online

BBC News – ‘Unique’ bird migration discovered

 

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Phalarope à bec étroit
Phalaropus lobatus

Ordre des Charadriiformes – Famille des Scolopacidés

INTRODUCTION :
Le Phalarope à bec étroit est le plus petit des trois espèces comprenant aussi le Phalarope à bec large et le Phalarope de Wilson.
Pendant la saison de reproduction, les rôles sont inversés. La femelle est plus grande et plus vivement colorée que le mâle. Elle mène les parades nuptiales et elle est souvent polyandre. Elle ne participe pratiquement pas aux tâches liées à la nidification, et le mâle incube et élève les poussins seul.
Le Phalarope à bec étroit a une distribution circumpolaire. Il se reproduit dans les zones côtières de l’Océan Arctique, et hiverne en mer au large. Pendant le passage migratoire, il fréquente les rives des grands lacs et les petites mares.
L’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment. Comme de nombreux Scolopacidés, elle peut être sensible aux changements climatiques qui pourraient avoir un impact négatif sur certaines populations nicheuses. 

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 18-19 cm
Envergure : 32-40 cm
Poids : 20-48 gr (36)

Le Phalarope à bec étroit femelle en plumage nuptial a les parties supérieures gris foncé avec le manteau et les scapulaires bordés  de lignes chamois doré. Les scapulaires, les couvertures et les tertiaires ont des liserés roux. Sur le dessus des ailes, on peut voir une barre alaire blanche étroite. Le croupion et la queue sont gris foncé, mais le croupion a les côtés blanchâtres.
Sur les parties inférieures, la bande pectorale et les flancs sont gris. La partie postérieure des flancs est blanche avec des taches gris foncé. L’abdomen et les sous-caudales sont blancs. Le dessous des ailes est blanc, avec une barre sombre en travers des couvertures moyennes.

La tête et le cou sont gris foncé. Le menton et la gorge blancs sont généralement soulignés de gris. Une bande châtain-roux s’étend depuis l’arrière de chaque œil et descend sur les côtés du cou pour finir sur la partie antérieure de la base du cou. Ce plastron est bordé en dessous par la bande pectorale grise.
Le bec noir est très fin est légèrement courbé vers le bas vers l’extrémité. Les yeux sont bruns, avec un croissant blanc sur la partie supérieure. Les pattes et les doigts sont bleu-gris ou gris foncé. Les doigts sont très nettement lobés pour aider l’oiseau à mieux nager. Cette particularité est à l’origine du nom « lobatus ».

Le Phalarope à bec étroit mâle en plumage nuptial est beaucoup plus terne que la femelle. Il a la face, la calotte et la poitrine gris-brun terne. La tache blanche au-dessus de l’œil a plutôt la forme d’un sourcil court.
Les parties supérieures sont d’un brun plus pâle avec davantage de plumes aux liserés chamois sur le manteau. Le plastron est plus terne, plutôt brun-roux.

L’adulte en hiver a les parties supérieures gris pâle terne avec des plumes aux bordures blanches sur l’arrière du cou, le manteau, les scapulaires et les couvertures alaires. Les parties inférieures sont blanches avec des stries indistinctes sur le bas des flancs et les côtés de la poitrine. La tête est blanche ou variablement gris noirâtre. On peut voir un croissant noir à travers et en arrière de l’œil.

Le juvénile a la calotte, l’arrière du cou, le manteau, les scapulaires, les couvertures et les tertiaires brun noirâtre, avec des plumes aux larges liserés chamois. Les parties inférieures sont blanches, mais la face, les côtés du cou et le haut de la poitrine sont teintés de chamois rosâtre. La tête ressemble à celle de l’adulte en hiver.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :   
Le Phalarope à bec étroit a une distribution circumpolaire et se reproduit dans les régions côtières de l’Océan Arctique en Amérique du Nord et en Eurasie, vers le sud jusqu’aux Iles Aléoutiennes et aux Iles britanniques.  
Il est pélagique en hiver et peut-être vu au large du centre-sud de l’Amérique du Sud, en Mer d’Arabie, et depuis le centre de l’Indonésie jusqu’à l’ouest de la Mélanésie.

HABITAT :
Le Phalarope à bec étroit se reproduit dans la toundra arctique et subarctique, en général au bord des tourbières, aux lisières marécageuses des étangs, des lacs et des mares.
Pendant le passage migratoire, il fréquente les rives des lacs d’eau douce et les petites mares. Il est hautement pélagique en hiver, et les oiseaux se rassemblent sur les zones de remontées d’eau ou autour des bancs d’algues où la nourriture est abondante, surtout le plancton.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Phalarope à bec étroit émet un « kip » aigu et court qu’il répète plusieurs fois. Il émet également un « cherp » dur et un cri semblable à celui de la Foulque macroule, « kerrele ». 
Pendant la saison de reproduction, il émet des chants et des bavardages variés.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le régime du Phalarope à bec étroit varie en fonction de la saison et de l’habitat, mais il comprend habituellement des insectes, des crustacés et des mollusques. Pendant la période de reproduction, il consomme principalement des insectes, adultes et larves, de différentes espèces. Il se nourrit aussi de crevettes pendant les haltes migratoires sur les lacs alcalins. Pendant l’hiver en mer, il consomme des petits crustacés du genre Euphausia et des mollusques.

Pendant la saison de reproduction, la femelle mène les parades nuptiales en effectuant des vols courts avec les ailes vrombissantes, accompagnés de cris. Sur l’eau, elle nage autour du mâle qui est d’abord récalcitrant, mais il montre progressivement de l’intérêt et finit par suivre la femelle. L’accouplement peut avoir lieu dans l’eau.
Ils sont monogames, mais la femelle est souvent polyandre. Elle quitte le mâle après la ponte et va s’accoupler avec un nouveau partenaire. La couvée est élevée par le mâle seul.

Le Phalarope à bec étroit est migrateur. Les femelles partent en premier et quittent les aires de reproduction fin juin, tandis que les mâles partent fin juillet et les juvéniles en août/début septembre. Ils migrent en partie au-dessus des terres, et font des haltes sur des lacs où ils se rassemblent en grandes troupes.

Le Phalarope à bec étroit a un vol rapide avec des battements rapides. Son vol est souvent erratique mais rapide lorsque l’oiseau tourne ou zigzague juste au-dessus de l’eau.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu au printemps, avec la ponte en juin en Fennoscandie, et à partir de la mi-mai en Amérique du Nord.
Le Phalarope à bec étroit nidifie en couples solitaires, mais quelquefois aussi en colonies lâches d’environ 50 nids espacés de 2 à 3 mètres dans un habitat restreint.
Le nid est sur le sol, souvent près de l’eau dans la végétation basse. C’est une dépression peu profonde tapissée de feuilles et d’herbes. Les deux adultes grattent le sol à divers endroits, et la femelle sélectionne une dépression. Ensuite, ils construisent le nid.   

La femelle dépose 3-4 œufs olive ou chamois avec des marques brunes. L’incubation dure 17-21 jours, effectuée par le mâle seul. Les poussins quittent le nid très vite, habituellement dans les 24 heures après l’éclosion. Ils gagnent alors le bord de l’eau en compagnie du mâle. Il les couve et s’occupe d’eux pendant les premiers jours, mais les jeunes se nourrissent eux-mêmes. Le mâle quitte les lieux au bout de deux semaines, et les juvéniles peuvent voler environ trois semaines après la naissance.

Le Phalarope à bec étroit se nourrit surtout en nageant tout en picorant des proies à la surface ou juste en dessous. Ils pêchent souvent à plusieurs, chaque oiseau nageant en tournant rapidement sur l’eau pour faire remonter les proies vers la surface. Ils se nourrissent de petites proies de manière très active.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Phalarope à bec étroit a une population en déclin à travers la vaste distribution, à cause d’évènement naturels comme El Niño, et les changements climatiques.
La population globale est estimée à 3 600 000/4 500 000 d’individus (2006).
Le Phalarope à bec étroit est actuellement considéré comme non menacé.

Femelle
Mâle
Juvénile
Hiver