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REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu entre mars et mai au Népal, entre avril et juillet dans l’Himalaya et entre juin et août au Japon. 
Le Martinet de Sibérie nidifie en colonies. Il construit un nid en forme de coupe avec des herbes sèches, des plumes et autre végétation qu’il collecte en vol ou sur le sol. Ces matériaux sont cimentés avec de la salive contre une façade rocheuse verticale sur des falaises, dans des grottes ou sous les avant-toits des habitations.

La femelle dépose 2-3 œufs et les deux adultes incubent pendant 17 jours. Les jeunes sont nourris avec des boulettes d’insectes collés avec de la salive. Cependant, lorsque le temps est trop mauvais pour chasser, les poussins ne sont pas nourris et survivent grâce à leurs réserves de graisse. Ils s’envolent au bout de 40 jours après l’éclosion.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :    
Le Martinet de Sibérie a une très vaste distribution dans laquelle il est commun, sauf au Pakistan.
Il n’existe pas de menaces significatives parce que la prédation est plutôt minime, avec des sites de nidification inaccessibles aux serpents et mammifères prédateurs.
La taille de la population est inconnue mais les effectifs semblent stables. 
Le Martinet de Sibérie n’est pas globalement menacé pour le moment.

Fr: Martinet de Sibérie
Ang: Pacific Swift - Fork-tailed Swift
All: Pazifiksegler
Esp: Vencejo del Pacífico
Ita: Rondone codaforcuta
Nd: Siberische Gierzwaluw
Sd: orientseglare

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253

Swifts: A Guide to the Swifts and Treeswifts of the World, Second Edition Hardcover – January 1, 1995 – By Phil Chantler – Pica Press – ISBN: 0300079362 – 978-0300079364 – 237 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

Thai National Parks - Pacific Swift

Singapore Birds Project

Taxonomy of the Pacific Swift Apus pacificus Latham, 1802, complex

New Zealand Birds Online

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)  

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Martinet de Sibérie
Apus pacificus

Ordre des Apodiformes – Famille des Apodidés

INTRODUCTION :
Le Martinet de Sibérie est le plus grand du genre Apus. Il se reproduit dans l’est de l’Asie et hiverne en Asie du sud-est et en Australie. Il migre en parcourant de très longues distances et fréquente une grande variété d’habitats.
Il se nourrit typiquement d’insectes capturés en vol. Il nidifie dans des grottes, des crevasses rocheuses ou sous les avant-toits des maisons, et les deux adultes partagent toutes les tâches liées à la reproduction. Les sites de nidification se trouvent habituellement à haute altitude, souvent au-dessus de 3000 mètres ou davantage.
Le Martinet de Sibérie est décrit comme étant commun dans sa distribution à quelques exceptions près, avec une population apparemment stable. L’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 17-21 cm
Envergure : 43-54 cm
Poids : 42-43 gr

Le Martinet de Sibérie a les parties supérieures noires, y compris les ailes et la queue. La bande blanche du croupion contraste fortement avec le reste du dessus.
Sur les parties inférieures, les plumes noires ont de larges liserés blancs, formant des motifs écaillés très nets. Le blanc du croupion s’étend légèrement sur l’arrière des flancs. En dessous des ailes, les rémiges sont légèrement plus claires et peuvent même parfois paraître translucides sous une lumière forte. Les couvertures sous-alaires sont bordées de blanc. La queue noire est légèrement plus claire en dessous.

La gorge est blanche. La tête est noir brunâtre avec des plumes aux liserés blancs, plus visibles sur les lores et le front, et sur une ligne au-dessus de l’œil. La zone autour de l’œil est noire. Les parotiques ont des liserés noir brunâtre indistincts. Les côtés du cou peuvent paraître légèrement plus pâles que la calotte.
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.

Mâle et femelle sont identiques. Tous deux ont de longues ailes pointues, et une queue bien fourchue. Ces oiseaux dégagent  une impression de puissance.

Le juvénile ressemble à l’adulte en plumage frais, mais les rémiges primaires internes et les secondaires ont des extrémités blanches étroites.  

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
La taxonomie du Martinet de Sibérie est complexe. A la suite de l’étude des spécimens reconnus auparavant en tant que sous-espèces, les différences du plumage et de la structure indiquent que ce classement n’est plus acceptable.
Actuellement, seulement deux sous-espèces sont acceptées, tandis que les précédentes ont été élevées au rang d’espèce à part entière.
On distingue donc :
A.p. pacificus (décrite plus haut) se reproduit en Sibérie, vers l’est jusqu’au Kamtchatka et au nord du Japon. Il hiverne en Indonésie, en Mélanésie, en Australie et peut-être dans le nord-est de l’Inde.

A.p. kanoi se trouve à Taïwan, vers l’ouest jusqu’au sud-est du Tibet jusqu’à l’est de la Chine. Il hiverne aux Philippines, en Indonésie et en Malaisie.
Cette race est plus noire que la race nominale, avec les taches blanches de la gorge et du croupion moins étendues, plus grises et plus striées. Les motifs écaillés des parties inférieures peuvent paraître moins nets. La fourche de la queue est moins profonde. 

HABITAT : 
Le Martinet de Sibérie fréquente une grande variété d’habitats continentaux et océaniques, depuis le bas Arctique dans le nord jusqu’aux Tropiques dans le sud.
Il est souvent observé près des habitations. Il hiverne surtout dans les plaines, alors que pendant l’été et la reproduction, il est présent jusqu’à 3800 mètres au Népal, et se nourrit encore plus haut, jusqu’à 4000 mètres. Au Japon, il est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 3000 mètres d’altitude. Les oiseaux nicheurs sont observés à 2300 mètres au Pakistan et jusqu’à 3500 mètres au Tibet.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Martinet de Sibérie émet un cri perçant en vol « srreeeerrrr » généralement plus doux que celui du Martinet noir. Nous pouvons également entendre un seul « srree » plus bas.
Sur les aires d’hivernage, il produit divers gazouillis et bourdonnements.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Martinet de Sibérie se nourrit typiquement d’insectes capturés en vol et comprenant diverses espèces, surtout des diptères, mais aussi des abeilles, des guêpes, des termites et des phalènes.
En hiver, il se nourrit à de plus grandes hauteurs que les autres espèces de martinets, généralement autour de 185 mètres au-dessus des habitats forestiers, et 134 mètres au-dessus des zones découvertes.
En Sibérie, il chasse au crépuscule pendant de longs moments, parfois jusqu’à minuit. Les oiseaux volent en dessinant des cercles à travers les essaims d’insectes, en bandes de dizaines ou de centaines d’individus.   

Le Martinet de Sibérie construit son nid dans des zones rocheuses, des crevasses et des grottes, mais aussi sous les avant-toits des maisons. Il nidifie en colonies. Les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification.

Le Martinet de Sibérie de la race nominale migre sur de longues distances, tandis que la race A.p. kanoi parcourt des distances moins importantes.

Le vol est rapide et puissant, avec des battements actifs pendant lesquels les ailes sont raides et tendues vers l’arrière alternant avec des glissés.