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Ang : Surf Scoter
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Photographes:

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures

Tom Merigan
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Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

The Sea Duck Joint Venture - A Conservation Partnership under the
North American Waterfowl Management Plan

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Macreuse à front blanc
Melanitta perspicillata

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

QUELQUES MESURES :
L : 46-55 cm
Poids : 900-1000 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :  
La Macreuse à front blanc est un canard à l’allure amusante souvent vu en groupes tout au long de l’année, mais en hiver, ce sont des grandes troupes qui se retrouvent sur les aires d’hivernage.

Le mâle adulte a le plumage noir dans l’ensemble, excepté sur l’abdomen et le bas-ventre qui sont blanc grisâtres.
La tête est très caractéristique. Elle est noire avec une tache blanche très nette sur le front, et une autre tâche verticale, blanche également, sur la nuque et l’arrière du cou. 
Le grand bec est orangé, et présente des taches arrondies blanches et noires de chaque côté de la mandibule supérieure. On peut aussi voir une bosse évidente au-dessus des narines.
Les yeux sont blancs. Les pattes et les doigts palmés sont rouge orangé, avec les palmes plus sombres.

Le mâle adulte n’a pas la tache blanche sur la nuque en dehors de la saison de reproduction.

La femelle adulte est brun foncé. On peut voir des taches blanchâtres indistinctes sur les joues et les couvertures auriculaires, et une autre tâche claire sur la nuque. La calotte est noirâtre, plus foncée que le corps. Le bec est noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Contrairement au mâle, la femelle a les parties inférieures sombres.

Le juvénile est plus brun que la femelle, avec la nuque sombre et l’abdomen plus blanc.
Le mâle immature a moins de blanc sur la tête que l’adulte.

1er hiver

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Macreuse à front blanc est habituellement silencieuse sauf au moment des parades nuptiales pendant lesquelles le mâle émet des coassements bas et gutturaux, ainsi que des sifflements qui finissent en gargouillis.

HABITAT :  
La Macreuse à front blanc se reproduit près des lacs et des fleuves, ou des petits bras d’eau douce, en général dans la forêt boréale ou la toundra.
En hiver, elle fréquente plutôt les eaux côtières et peut être vue dans les baies aux eaux peu profondes, les estuaires et les embouchures des fleuves.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE : 
La Macreuse à front blanc se reproduit dans les parties nord de l’Amérique du nord, depuis l’ouest de l’Alaska en passant par le centre du Canada et jusqu’au Labrador.
Elle hiverne sur les côtes du pacifique et de l’Atlantique, jusqu’en Californie et en Caroline du Nord. De petites populations se trouvent aussi vers les Grands Lacs.      

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Macreuse à front blanc se nourrit surtout de proies aquatiques comme les mollusques, mais aussi les crustacés, les vers et les Echinodermes. En été, elle consomme des insectes aquatiques et leurs larves, mais aussi des végétaux, graines et parties vertes de la végétation des plans d’eau.
Elle se nourrit en plongeant. Elle cherche ses proies en général près de la rive dans la partie où les vagues se brisent. Elle plonge souvent dans la crête écumante des vagues. Ces canards se nourrissent en groupes, et en grands nombres en hiver.

Le couple se forme vers la fin de l’hiver ou au printemps. Plusieurs mâles paradent autour d’une ou deux femelles. Ils exposent les dessins colorés et contrastés de la tête et surtout du bec. Quelques disputes se produisent entre mâles rivaux qui courtisent la même femelle.
Un nouveau couple se forme chaque année, et se sépare habituellement juste après la ponte. Les mâles migrent pour muer sur les eaux côtières.

La Macreuse à front blanc est migratrice et hiverne en mer, sur les côtes nord-américaines du Pacifique et le d’Atlantique. Il leur arrive parfois d’errer plus loin vers le sud.
Cette espèce est régulièrement vue au nord-ouest de l’Europe, et plus particulièrement en Grande Bretagne.

VOL :  
La Macreuse à front blanc court sur l’eau avant de s’envoler. Elle a un vol puissant au cours duquel les ailes produisent un son sifflant.
Pendant les migrations, les macreuses forment une ligne ondulante ou des petits groupes compacts. Elles volent bas au-dessus de l’eau, mais beaucoup plus haut au-dessus des continents.       

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence en mai-juin.
La Macreuse à front blanc nidifie en couples isolés ou en colonies lâches. Le nid est bien caché sur le sol, au milieu de la végétation, et souvent près des petits lacs aux eaux peu profondes. C’est une légère dépression dans le sol, tapissée d’herbes et de quelques plumes.

La femelle dépose 5-9 œufs, et incube pendant environ un mois. Les poussins nidifuges sont couverts d’un duvet brun foncé sur le dessus, et le dessous est gris pâle. La femelle et sa couvée rejoignent souvent d’autres femelles avec leurs poussins pour former une crèche. Les femelles abandonnent parfois les jeunes avant qu’ils soient capables de voler, environ 55 jours après la naissance.

ALIMENTATION :
La Macreuse à front blanc se nourrit principalement de mollusques, moules et coquillages, mais pendant la migration de printemps, elle dépend aussi des ressources saisonnières de nourriture.
Sur les aires de reproduction près des étendues d’eau douce, les macreuses se nourrissent d’invertébrés aquatiques comme les insectes et leurs larves.
Les poussins consomment des insectes, des vers et des araignées.

1er cycle
PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
La Macreuse à front blanc est assez commune dans sa distribution, mais elle est vulnérable aux changements sur ses aires d’hivernage avec les développements humains, l’aquaculture, la pollution provoquée par les activités industrielles et les dérangements.
Les zones de reproduction pourraient être affectées par des changements dans la forêt boréale.
Cependant, cette espèce n’est pas menacée actuellement.