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Ang : Long-tailed Jaeger
All: Falkenraubmöwe
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Tom Merigan
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Ingo Waschkies
Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

SKUAS AND JAEGERS by Klaus Malling Olsen and Hans Larsson - Pica Press Sussex,
ISBN: 1873403461

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Bird Web (Seattle Audubon Society)

ARKive (Christopher Parsons)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Page Famille Stercorariidés

Sommaire fiches

 

Labbe à longue queue
Stercorarius longicaudus

Ordre des Charadriiformes – Famille des Stercorariidés

QUELQUES MESURES :
L : 48-53 cm, y compris les filets d’environ 18-22 cm
Env : 105-117 cm
Poids : 230-350 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Labbe à longue queue est le plus petit et le plus léger de tous les labbes. Sa taille est semblable à celle d’une Mouette rieuse (Larus ridibundus).
Cette espèce n’existe qu’en phase claire, et l’existence d’une forme sombre reste à prouver, bien qu’un tiers des juvéniles environ présente un plumage sombre, ne développant le plumage clair qu’à l’âge adulte.
La forme au plumage gris charbonneux est extrêmement rare et ne serait visible en principe qu’au Groenland.

L’adulte a les parties supérieures gris pâle ou gris brunâtre, avec les rémiges et les rectrices noires. Les rectrices centrales sont plus longues que chez les autres labbes. En été, ces plumes sont usées ou même cassées, et en automne, elles sont souvent absentes.  
Sur les parties inférieures, la poitrine est blanche, alors que les flancs, l’abdomen et le bas-ventre sont gris. Le dessous des ailes est uniformément sombre, et seules les bases des deux primaires internes sont blanches.

Sur la tête, la calotte est noire. Le menton, les joues, les côtés de la tête et l’arrière du cou sont blanchâtres ou jaune pâle.
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont noirâtres, mais les tarses sont souvent gris clair.

En plumage d’hiver, les parties inférieures et les couvertures caudales sont barrées, et on peut voir également une bande pectorale sombre.

Les deux sexes sont semblables, bien que la femelle soit en général plus foncée que le mâle.
Le juvénile a le plumage gris brunâtre avec des barres claires sur les couvertures sus et sous-caudales. La tête est brun clair avec la calotte plus sombre.

Juvénile forme sombre

On trouve deux sous-espèces :
S.l. longicaudus (décrit ci-dessus) se trouve sur les hauteurs des régions Arctique et subarctique de Scandinavie et de Russie, vers l’est jusqu’au Delta du fleuve Lena. Il hiverne dans les régions subantarctiques et au large du sud de l’Amérique du Sud et de l’Afrique du Sud.

S.l. pallescens se trouve dans l’Arctique, au Groenland, en Amérique du Nord et en Sibérie, à l’est du delta du fleuve Lena. Il hiverne dans les mêmes régions que le précédent. Celui-ci a les parties inférieures plus blanches que la race nominale.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Labbe à longue queue a pour cri le plus commun une série courte « krit-krit-krit ». Au cours des disputes territoriales, les oiseaux produisent des « krr-krr-r-r-r-… » rapides.
Le « long-cri » typique est émis avec la tête et le cou étirés vers le haut, mais sans la parade des ailes relevées. En vol, il lance plusieurs « phew-phew-phew ».  

S.l. longicaudus
Le juvénile de forme sombre a la tête et les parties inférieures brun noirâtre. Le dessous des ailes et les couvertures sous-caudales présentent des barres claires.

HABITAT :
Le Labbe à longue queue est très pélagique et marin. Excepté en période de reproduction, cette espèce est en général invisible depuis les côtes.
Il nidifie dans la toundra montagneuse de l’Arctique et des régions subarctiques, jusqu’à 1300 mètres d’altitude en Scandinavie. Il préfère habituellement les sols secs.  

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
Voir plus haut dans « sous-espèces »  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Labbe à longue queue se nourrit surtout de rongeurs, et plus spécialement de lemmings et de campagnols pendant la période de reproduction. Mais il lui arrive aussi de prendre d’autres petites proies selon les disponibilités, des insectes et des passereaux, auxquels il ajoute des baies.
En dehors de cette période et pendant la migration, il se nourrit plutôt en piratant d’autres oiseaux marins auxquels il dérobe de la nourriture en les harcelant. Il capture aussi des insectes et des poissons en faisant du vol stationnaire avant de fondre sur eux. Il a aussi tendance à s’approcher des bateaux de pêche.
Les rongeurs sont capturés en fondant sur eux sur le sol  après un instant de vol stationnaire à quelques mètres de hauteur, comme les faucons. Il peut aussi les poursuivre sur le sol avant de les capturer et de les tuer à coups de bec.

Le Labbe à longue queue se nourrit souvent en solitaire, bien que le couple se partage la tâche de dépecer et déchirer les proies. Les juvéniles se nourrissent souvent de vers et autres petites proies capturées dans les champs récemment moissonnés en automne.

Pendant la saison de reproduction, le vaste territoire est vigoureusement défendu par le couple qui crie en guise  d’avertissement et effectue des parades aériennes également accompagnées de cris. Pendant ces vols, les longs filets de la queue dansent avec le vent. Ils défendent une grande zone autour du nid. Prédateurs et intrus sont chassés ou attaqués car les labbes sont très territoriaux.

S.l. pallescens

Le Labbe à longue queue est un migrateur trans-équatorial. Les oiseaux passent habituellement bien au large des continents. Ils quittent les aires d’hivernage en avril-mai, et la majorité d’entre eux migre loin en mer, hors de portée de vue depuis les côtes.  
La migration d’automne commence début août. Ils volent quelquefois en grandes bandes de 150-180 oiseaux.

VOL :
Le Labbe à longue queue a un vol très gracieux, léger, aisé et soutenu. Il peut aussi planer facilement et de façon agile lorsqu’il chasse les insectes.
Pendant le vol actif, le corps de déplace de haut en bas au rythme des battements d’ailes.

REPRODUCTION DE L’ESPECE : 
La saison de reproduction commence en juin.
Les couples de Labbe à longue queue se reproduisent de manière clairsemée sur la toundra sèche, depuis la côte jusqu’aux lisières des bois. Cette espèce préfère les sols secs avec des rochers et des éboulis pour se poser et regarder aux alentours, et peut se reproduire jusqu’à une altitude de 1300 mètres sur les plateaux, et souvent loin à l’intérieur des terres.
Le nid est une dépression grattée dans le sol dont le fond n’est pas tapissé d’autres matériaux.

La femelle dépose deux œufs vert-olive sombre, et parfois un seul si la nourriture est rare. L’incubation par les deux parents dure de 23 à 25 jours. Les poussins sont couverts de duvet gris-brun pâle. Ils sont nidifuges et quittent le nid un ou deux jours après la naissance. Ils se cachent dans la végétation basse à une certaine distance du nid pour éviter les prédateurs. Ils sont nourris avec des insectes et des baies, et les adultes leur procurent des rongeurs détaillés en pièces pour eux. Les jeunes sont emplumés environ 24-27 jours après la naissance. Ils obtiennent leur maturité sexuelle vers 3-4 ans.

ALIMENTATION :
Le Labbe à longue queue se nourrit surtout de lemmings et de campagnols, mais il capture aussi des insectes et des petits passereaux. Il consomme également des baies. En hiver, il vit du piratage des autres oiseaux marins auxquels il vole les proies, et capture des poissons directement après avoir pratiqué un bref vol stationnaire.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Labbe à longue queue a une vaste distribution et les populations semblent assez stables. L’espèce n’est pas menacée actuellement.

S.l. pallescens

En train de muer

Juvénile phase intermédiaire

avec une Mouette de Sabine