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Texte de Nicole Bouglouan

Sources:     

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

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Harle bièvre
Mergus merganser

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

QUELQUES MESURES :
L : 58-66 cm
Env : 82-97 cm
Poids : 898-2160 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Harle bièvre appartient à la famille des « canards denticulés » à cause de son long bec muni de dentelures très adapté à ses habitudes alimentaires.

Le mâle adulte en plumage nuptial a la tête et le haut du cou noirs avec un reflet vert. Sur les parties supérieures, le milieu du dos est noir bordé d’une ligne blanche de chaque côté. Les extrémités des ailes sont noires et contrastent avec la grande tache blanche du dessus de l’aile. Les scapulaires sont gris, ainsi que le reste des parties supérieures et la queue. 
Le bas du cou est blanc, comme les parties inférieures et le dessous des ailes. On peut voir parfois une teinte rosâtre ou légèrement orangée sur la poitrine et l’abdomen.
Le long bec fin est d’un rouge profond, avec le culmen et l’onglet noirs. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont rouges.

Le mâle en éclipse a le corps gris sur le dessus, avec la tête et les côtés du haut du cou brun foncé. Le menton, la gorge et la poitrine sont blanchâtres. Le dessus des ailes reste semblable au plumage nuptial.
Les deux adultes portent une crête sur la calotte et sur la nuque. Celle de la femelle est plus importante.

La femelle et les juvéniles ressemblent au mâle en éclipse.
Cependant, le juvénile présente un contraste moins net que les adultes entre le cou brun et le blanc du menton et de la gorge. Son bec est aussi plus brun, ainsi que les pattes et les doigts. La crête est plus courte, et on peut voir une bande blanche bordée de noir sur les lores.

On trouve trois sous-espèces :
M.m. merganser se trouve dans le Paléarctique, depuis l’Islande et vers l’est jusqu'au Kamchatka, au sud et au centre de l’Europe, au nord-est de la Chine et au nord du Japon. 

M.m. orientalis (non représenté) du centre de l’Asie, depuis le nord-est de l’Afghanistan, vers l’est au Tibet et dans l’Himalaya jusqu’à l’ouest de la Chine.
Celui-ci est plus grand avec un bec plus fin.

M.m. americanus se trouve en Amérique du Nord depuis l’Alaska jusqu’à Terre-Neuve, au sud, au nord et à l’ouest des Etats-Unis.
Il a la base du bec plus sombre et plus forte, et présente une bande noire formée par les bases des grandes couvertures alaires.   

Race M.m. americanus

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Harle bièvre est en général silencieux, mais pendant les parades nuptiales, le mâle émet des « ouig-a » nasillards, tandis que la femelle lance des cris sonores « prrak, prrak ».

HABITAT : 
Le Harle bièvre se reproduit sur les lacs et les mares d’eau douce, et sur le cours supérieur des fleuves aux rives plantées d’arbres.
Cette espèce hiverne sur des étendues d’eau et des fleuves plus importants où l’eau ne gèle pas. On la trouve aussi sur les lagunes et les marais saumâtres, mais rarement sur les côtes.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut dans « sous-espèces ».

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
Le Harle bièvre se nourrit principalement de poisson. Grâce à son bec aux bords dentelés, il peut exercer une bonne prise sur ces proies très glissantes. Il poursuit sa proie sous l’eau et se propulse uniquement avec les doigts palmés. Le poisson peut être avalé sous l’eau, mais habituellement, le Harle bièvre retourne à la surface avec sa proie qu’il avale alors la tête la première.
Il capture aussi des invertébrés aquatiques, des amphibiens, et même des petits mammifères et oiseaux. Il lui arrive de temps en temps de consommer quelques matières végétales.

Pour se nourrir, il regarde sous la surface en immergeant la tête  et ensuite, il plonge et nage sous l’eau après sa proie. Il lui arrive aussi, comme tous les canards, de se pencher en avant avec l’arrière du corps relevé. 
Cette espèce est souvent vue en petits groupes, mais en dehors de la période de reproduction, ils peuvent former des bandes de plusieurs milliers d’oiseaux dans certaines des régions où ils hivernent. 

Le Harle bièvre est un migrateur partiel. Les populations les plus au nord de la distribution se déplacent vers le sud, au Mexique, dans le Bassin Méditerranéen, au sud de la Russie, au nord de l’Inde et en Asie du sud-est. Les oiseaux des régions tempérées sont souvent sédentaires et ne se déplacent que sur de courtes distances.  

VOL :  
Le Harle bièvre vole avec la tête et le cou tendus vers l’avant. En vol, il apparait long et grand. Il vole avec des battements rapides et son action est puissante.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence entre mars et mai.
Le Harle bièvre peut nidifier en solitaire, mais on peut aussi trouver des groupes lâches. L’espèce nidifie dans des cavités allant du nichoir artificiel à l’ancienne loge creusée par un pic dans un arbre, le tout étant près de l’eau. Seul du duvet est ajouté au nid.

La femelle dépose 8 à 12 œufs, mais parfois, plusieurs femelles pondent dans le même nid. Elle incube seule pendant environ un mois tandis que le mâle quitte le site et mue après avoir fait une longue migration.
Les poussins sont couverts de duvet brun grisâtre dessus et blanc en dessous. Ils quittent le nid au bout de deux jours après la naissance en sautant par l’entrée de la cavité. Ils sont emplumés à l’âge de 60-70 jours et peuvent voler à 10 semaines. Ils sont matures sexuellement à deux ans.

ALIMENTATION :
Le Harle bièvre se nourrit principalement de poisson, mais il consomme aussi des invertébrés aquatiques tels que crustacés, mollusques, vers, insectes et larves. Il lui arrive de capturer des amphibiens, ainsi que des petits mammifères et des oiseaux. Il prend parfois quelques matières végétales, mais rarement.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :   
Les populations du Harle bièvre semblent stables ou en légère augmentation après la dégradation des aires de reproduction par les humains. Cette espèce est encore sujette à persécutions de la part des éleveurs de poisson, mais les populations ne sont pas menacées actuellement. 

Le couple se forme à la fin de l’hivernage et pendant la migration de retour vers les aires de reproduction.
Le mâle effectue des parades nuptiales au travers de plusieurs postures, des séries de mouvements rituels pendant lesquels il émet différents sons.
Il abaisse la queue et jette la tête en arrière sur son dos, et bouge rapidement son bec ouvert tandis qu’il lance des sons clairs, des notes douces et des cris ressemblant à des miaulements.
L’accouplement a lieu dans l’eau.