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Fr: Guillemot de Craveri
Ang: Craveri’s Murrelet
All: Craverialk
Esp: Mérgulo Californiano Alioscuro
Ita: Urietta di Craveri
Nd: Craveri's Alk
Sd: Sotvingad californiaalka

Texte et illustration de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334202

OISEAUX DE MER – Guide d’identification de Peter Harrison – Editions Broquet (Canada) – ISBN-10 : 2890004090 – ISBN-13 : 978-2890004092

FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512

A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by  Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

Audubon

Wikipedia, the free encyclopaedia

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

SORA Searchable Ornithological Research Archive (Blair O. Wolf)

THE TYPE LOCALITY OF CRAVERI’S MURRELET

Biodiversity, Ecosystems, and Conservation in Northern Mexico Publié par Jean-Luc E. Cartron,Gerardo Ceballos,Richard Stephen Felger

The status of Craveri’s Murrelet (Synthliboramphus craveri) and reoccupation of a former nesting area

 

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Famille des Alcidés

Sommaire fiches

 

Guillemot de Craveri
Synthliboramphus craveri

Ordre des Charadriiformes – Famille des Alcidés

INTRODUCTION :
Le Guillemot de Craveri est très semblable au Guillemot de Scripps et au Guillemot de Xantus au niveau de l’apparence et des comportements. Il se reproduit en petites colonies sur de petites îles rocheuses au large de la Basse Californie. Ses aires de nidification chevauchent celles du Guillemot de Xantus, mais aucune évidence d’hybridation n’a été relevée.
Comme les autres Alcidés qui se reproduisent sur des îles, il est menacé par les prédateurs introduits, la pollution et les dérangements aux colonies. Ces troubles entrainent le déclin de la population.
Le Guillemot de Craveri est actuellement considéré comme espèce Vulnérable, et il est probablement l’espèce la plus menacée de toute la famille des Alcidés.

Le nom de cette espèce rend hommage à Federico Craveri, un chimiste italien vivant à Mexico en 1855. Il avait été commissionné par le gouvernement du Mexique pour analyser les ressources de guano sur les îles au nord-ouest du Mexique. Au cours de l’expédition et en marge des analyses, il collecta plusieurs spécimens dont quatre guillemots, et l’un d’entre eux fut décrit et nommé Guillemot de Craveri par Tommaso Salvadori, un ornithologue italien, en 1865.  

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 21-22 cm
Envergure : 38 cm
Poids : 128-150 gr

Le Guillemot de Craveri est un petit oiseau marin au plumage blanc et noir. Les parties supérieures sont noires, légèrement teintées de brunâtre sur la tête, l’arrière du cou, le dos, le croupion, les ailes et la queue.
Les parties inférieures sont blanches, avec un collier partiel noir qui finit sur les côtés de la poitrine. Les flancs sont noirâtres. Le dessous des ailes est sombre avec une partie médiane blanchâtre.

Sur la tête, la calotte noire s’étend jusque sous la base du bec, sous et à travers l’œil et finit sur la nuque et l’arrière du cou. Le menton, la gorge et la partie inférieure de la face sont blancs.
Le bec noir est légèrement plus fin et plus long, mais moins fort que chez le Guillemot de Xantus. Les yeux sont brun foncé, avec deux croissants blancs formant un cercle oculaire incomplet. Les pattes et les doigts palmés sont gris bleuâtre avec des griffes noires.

Mâle et femelle sont identiques et il n’y a pas de variation saisonnière du plumage.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais il a le bec plus court, les parties supérieures plus foncées, et les côtés de la poitrine et de l’abdomen sont finement barrés ou tachetés de noirâtre.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Guillemot de Craveri se reproduit sur plusieurs petites îles le long des côtes de la Basse Californie, aussi bien dans le Golfe de Californie que sur les côtes du Pacifique.
Il hiverne en mer dans le Golfe de Californie et le long des côtes vers le nord jusqu’au sud de la Californie (Monterey Bay) et vers le sud jusqu’à l’ouest du Mexique.

HABITAT :
Le Guillemot de Craveri se reproduit sur des iles rocheuses ou des iles avec un épais couvert végétal pour la protection des sites de nidification. Il nidifie sur des falaises et des pentes maritimes abruptes.
En hiver, il est présent au large, mais il reste près de ses aires de reproduction. Il est généralement loin des côtes dans les eaux pélagiques du Courant de Californie, localement réchauffées par le Courant de Davidson.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO     
Le Guillemot de Craveri émet une sorte de cliquetis ressemblant à celui produit par les cigales. Il s’élève jusqu’à devenir un trille ténu et haut-perché lorsque l’oiseau est excité ou inquiet.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Guillemot de Craveri se nourrit de proies aquatiques de petite taille comme les larves de poisson et des petits poissons adultes (40-70 mm), généralement des harengs, des Sebastidae et des Myctophidae.
Il se nourrit en plongeant et en nageant sous l’eau, propulsé par ses ailes et ses pattes palmées. La proie est rapidement poursuivie sous l’eau.
Il se nourrit seul ou en couples, occasionnellement en petits groupes clairsemés. 

Les comportements nuptiaux du Guillemot de Craveri ne sont pas connus. Ces oiseaux sont probablement monogames avec des liens qui durent longtemps. Comme la majorité des Alcidés, il est actif la nuit aux colonies. Il nidifie dans des cavités, des crevasses rocheuses ou à la base d’un buisson. Il se reproduit en petits groupes de faible densité.

Il commence à arriver en janvier dans le Golfe de Californie, et les couples sont déjà certainement formés. Après la saison de reproduction, ils se dispersent en juin/juillet, mais les principaux déplacements vers le nord ont lieu entre août et octobre au large des côtes du Pacifique de la Basse Californie vers le nord jusqu’au sud de la Californie (Monterey), et d’autres se déplacent vers le sud jusqu’à l’ouest du Mexique.

Le Guillemot de Craveri a un vol direct et bas au-dessus de l’eau, avec des battements rapides.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
Les sites de nidification sont occupés début février, et le pic de ponte a lieu fin février/début mars. La période de nidification s’étend jusqu’à début avril.
Le Guillemot de Craveri nidifie en petits groupes clairsemés et en faible densité par manque d’habitats adaptés à ses besoins à cette période. Il est nocturne à la colonie. Il nidifie sur des îles rocheuses, dans des crevasses ou des terriers, juste au-dessus de la limite de la marée haute, souvent sous un dense couvert végétal ou sous des rochers.

La femelle dépose 2 œufs directement sur le sol. Les deux adultes incubent de manière égale pendant 30-33 jours. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet sombre sur le dessus et blanc en dessous. Ils sont nidifuges et mobiles, mais ne volent pas encore. Comme d’habitude, ils restent un ou deux jours au nid sans être nourris. Ensuite, les parents viennent les chercher et toute la famille gagne l’océan. Les poussins sont nourris avec des larves et des petits poissons. Ils sont dépendants des adultes pendant une période dont la durée n’est pas connue.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Guillemot de Craveri est menacé par des prédateurs naturels et d’autres introduits sur les iles où il se reproduit. Les mammifères introduits sont surtout des rongeurs et des chats qui prennent les œufs et les poussins, tandis que le Faucon pèlerin, l’Effraie des clochers et les goélands tuent les adultes et les jeunes.  
Cette espèce est également vulnérable à la pollution par les hydrocarbures et les filets de pêche en mer, et les dérangements aux colonies.
La population est estimée à 9000/15 000 individus, ce qui équivaut à 6000/10 000 individus matures. Cette population semble encore décliner à travers la distribution.
Le Guillemot de Craveri est actuellement considéré comme espèce Vulnérable.      

Cette illustration n'est que provisoire, en attendant une photo de cette espèce.

Elle montre néanmoins les dessins du plumage qui permettent de différencier cette espèce d'une autre.