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Fr: Guillemot à long bec
Ang: Long-billed Murrelet
All: Langschnabelalk
Esp: Mérgulo jaspeado asiático
Ita: Urietta beccolungo
Nd: Aziatische Marmeralk
Sd: Långnäbbad marmoralka

Photographe:

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334202

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia, the free encyclopaedia

Audubon

Ocean Wanderers "Ride the Wave"

Bird Research News Vol.5 No.6. By Yoshihiro FUKUDA - Shiretoko Seabird Society

Body Condition and Survival of Vagrant Long-billed Murrelets, Brachyramphus perdix, in North America
By SPENCER G. SEALY and HARRY R. CARTER

Long-billed Murrelet in Devon: New to Britain by Kevin Rylands

 

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Famille des Alcidés

Sommaire fiches

 

Guillemot à long bec
Brachyramphus perdix

Ordre des Charadriiformes – Famille des Alcidés

INTRODUCTION :
Le Guillemot à long bec se trouve dans le Pacifique nord. Contrairement aux autres membres de cette famille, il nidifie souvent dans des forêts matures, plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres.
Il a été considéré en tant que sous-espèce du Guillemot marbré (B. marmoratus) jusqu’en 1998, mais il est plus grand et son plumage diffère par la couleur et les dessins.  
Le Guillemot à long bec est menacé par l’exploitation des forêts matures, en particulier sur l’Ile de Sakhaline et sur la Péninsule du Kamtchatka. L’espèce est actuellement classée Presque Menacée.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 24-26 cm
Poids : 227-283 gr

Le Guillemot à long bec est un Alcidé trapu. Ses ailes sont pointues et présentent une bande blanche à la base, et la queue est carrée.
L’adulte en été a les parties supérieures tachetées ou barrées de chamois, tandis que les parties inférieures sont brun clair avec des barres brunes et des taches blanches. La partie centrale qui se trouve généralement immergée est plutôt blanche. Le menton et la gorge sont beaucoup plus blancs avec des barres clairsemées brun clair.
La calotte, le front, la nuque et les lores (la partie au-dessus de la commissure) sont de couleur sombre. Le bas des joues et les côtés de la tête sont blancs avec quelques taches brun clair.
Le bec pointu et noirâtre est assez long. Les yeux bruns sont entourés d’un étroit cercle oculaire blanc. Les pattes et les doigts sont grisâtres.

En plumage d’hiver, les parties inférieures sont blanches tandis que la calotte, la nuque, les ailes et le dos sont noirs. Le dos peut présenter des rayures claires. Il n’a pas le collier blanc du Guillemot marbré, et la calotte sombre s’étend jusqu’en dessous de l’œil.  

Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble à l’adulte en hiver. Il a la gorge et le haut de la poitrine légèrement teintés de gris.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Guillemot à long bec se reproduit depuis le Kamtchatka jusqu’à la Mer d’Okhotsk, et vers le sud jusqu’au nord du Japon (Hokkaido).
Il hiverne en mer autour du nord du Japon et dans la partie sud de la Mer d’Okhotsk. Quelques oiseaux peuvent atteindre la Corée du Sud et le sud du Japon. L’espèce a été quelquefois observée en Amérique du Nord en automne et en hiver, et aussi depuis l’Alaska jusqu’à la Floride. Un oiseau fut découvert dans le Devon (Grande Bretagne) en novembre 2006.

HABITAT :
Le Guillemot à long bec se reproduit dans des forêts matures plantées de conifères, à environ 30 kilomètres de la côte. Il nidifie aussi sur les pentes couvertes d’éboulis et sur les falaises, ou dans des zones caillouteuses près de l’océan.
En hiver, il se trouve en général sur les eaux côtières abritées.
Il lui arrive de se nourrir sur les lacs d’eau douce près des côtes sur la péninsule du Kamtchatka et sur l’Ile de Sakhaline, à une vingtaine de kilomètres de l’océan. Les lacs, les fleuves, les océans, les zones rocheuses et les forêts de conifères ouvertes sont ses habitats favoris.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO  
Le Guillemot à long bec émet des « meer, meer » répétés aussi bien en vol que sur l’eau. Des cris plus longs et plus aigus sont utilisés en guise de contact entre deux individus « hifee, hifee ». Ce cri est également émis pendant les parades nuptiales entre les deux partenaires.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Guillemot à long bec se nourrit de petits poissons et de crustacés qu’il trouve dans les eaux du large, et plus particulièrement aux endroits où se produisent des remontées d’eau qui poussent les proies vers la surface. Mais il se nourrit aussi dans les baies abritées. Il se nourrit en plongeant depuis la surface.

Le Guillemot à long bec a des comportements différents des autres Alcidés pendant la saison de reproduction. Il ne se reproduit pas en colonies mais plutôt en couples isolés, avec juste quelques couples bien espacés dans les forêts de conifères.
La sélection d’un tel habitat pour la reproduction, et souvent à des distances considérables à l’intérieur des terres, n’est pas bien comprise et nécessite davantage d’informations.

Ces oiseaux sont certainement monogames. Pendant les parades nuptiales, deux oiseaux nagent l’un à côté de l’autre en émettant des cris aigus tout en bougeant leurs becs de haut en bas. Puis, l’un d’entre eux nage autour de l’autre. Il leur arrive de plonger ensemble, ou de s’envoler, et des poursuites ont été observées.

Le Guillemot à long bec est migrateur. Il quitte les aires de reproduction en septembre/octobre et se déplace vers le sud pour hiverner. Il retourne vers les sites de nidification au mois de mai.
C’est un migrateur qui parcourt des distances plutôt courtes, aussi bien de jour que de nuit.
Le Guillemot à long bec a un vol vigoureux, rapide et puissant.    

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Dans la partie nord des aires de reproduction, la période de nidification a lieu entre fin juin et fin août, tandis que dans la partie sud, la période au nid se situe de début juin à fin juillet. Les deux périodes ont été estimées d‘après des observations des adultes portant de la nourriture aux poussins.
Le Guillemot à long bec se reproduit dans les forêts matures plantées de conifères ou mixtes, aussi bien en plaine qu’en montagne, à environ 30 kilomètres de la côte. Très peu de nids ont pu être observés, tous construits dans des forêts de mélèzes. La structure est souvent construite sur une pile de branches recouvertes de mousse, à environ 5-7 mètres au-dessus du sol. Ces branches forment une sorte de plateforme sur laquelle repose le nid. En forme de coupe, il est fait avec des brindilles, des aiguilles de conifères et des feuilles sèches.

La femelle dépose un seul œuf et les deux adultes incubent pendant environ 28-30 jours, avec des tours de 24 heures. Des cris aigus sont émis par l’adulte en vol lorsqu’il revient au nid.
Le poussin est nourri par ses deux parents, et cette période peut durer de 27 à 40 jours. Lorsqu’il est emplumé et capable de voler, il quitte le nid et part directement vers la mer.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Guillemot à long bec est menacé par la déforestation sur l’Ile de Sakhaline et la péninsule du Kamtchatka, tandis que l’industrie pétrolière se développe dans les Mers d’Okhotsk et de Béring.
La population globale semblait compter des dizaines de milliers d’oiseaux en 1995, mais elle décline rapidement à cause des menaces énoncées précédemment. Aucune estimation précise pour le moment.
Le Guillemot à long bec est actuellement considéré comme Presque Menacé.