English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

Eider à duvet
Somateria mollissima

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

QUELQUES MESURES :
L : 50-71 cm
Poids : 1915-2218 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
L’Eider à duvet est le plus grand canard de l’hémisphère nord. Etroitement associé aux habitats marins, cet Anatidé étonnant est colonial et souvent vu en grands groupes tout au long de l’année.

Le mâle adulte en plumage nuptial a les parties supérieures blanches, les couvertures alaires, la tête (excepté la calotte), le cou et la poitrine. Cette dernière présente une teinte rosâtre ou orange pâle.
Les rémiges sont noires, tout comme le croupion, les couvertures sus-caudales et la queue, ainsi que les parties inférieures depuis l’abdomen jusqu’aux sous-caudales.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Eider à duvet est largement répandu et peut être localement abondant dans un habitat adapté à ses besoins.
Cette espèce, et en particulier les œufs et de très nombreux jeunes, sont la proie des Grands Corbeaux et des goélands.
Cependant, plusieurs menaces comme la pollution par les hydrocarbures, les prédateurs introduits sur les aires de reproduction, les dégradations de ces mêmes zones, la chasse et la récolte des adultes et des œufs pour la consommation, et du duvet pour le commerce, ont causé des déclins dans les races du Pacifique, notamment S.m. v-nigra.    
Grâce à la régulation de la chasse, l’Eider à duvet a étendu ses aires de reproduction dans plusieurs régions.
En Islande où la récolte du duvet d’eider est une industrie importante, l’espèce est protégée toute l’année de la chasse.  

Ang : Common Eider
All : Eiderente
Esp : Eider Común
Ital: Edredone
Nd: Eidereend
Sd: Ejder

Photographes:

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

René Lortie
http://rlortie.ca

Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Hinterland Who’s Who - WILDLIFE IN CANADA

 

Accueil

Page Ansériformes

Les eiders ... des canards vraiment étranges

Sommaire fiches

 

Sur la tête, la calotte est noire avec une bande centrale blanche au sommet. Le noir s’étend vers le bas jusqu’aux yeux, aux lores et sur les côtés de la plaque frontale verdâtre.
En période nuptiale, on peut voir une zone d’un vert olive clair sur l’arrière du cou et sur le dos.
Le bec verdâtre est grand et assez large. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont bleu grisâtre clair.

En plumage d’éclipse, le mâle est très sombre avec des zones blanches sur le dessus et le front et la calotte brun clair.

S.m. dresseri

La femelle est brune, du brun grisâtre au brun-roux. Le corps est entièrement barré de noir. Les rémiges et la queue sont noirâtres.

Le juvénile ressemble à la femelle mais son plumage est plus finement barré.
Le mâle immature a la poitrine et le dos blancs, le corps noir et la calotte brun noisette. Il lui faudra 3 ou 4 ans pour obtenir le plumage d’adulte.

On trouve six sous-espèces :
S.m. mollissima
S.m. faeroeencis a le bec plus petit et la plaque frontale vert-olive-gris. Les femelles présentent des barres plus sombres.
S.m. v-nigra présente une ligne en forme de V sur la gorge.
S.m. borealis a le bec gris-vert depuis les narines jusqu’à l’onglet, et la plaque frontale est orange même en plumage d’éclipse.
S.m. sedentaria a la plaque frontale plus petite. La femelle est plus claire et plus grise que dans les autres races.
S.m. dresseri a la plaque frontale plus grande que « sedentaria », mais plus étroite que dans les autres races. La peau faciale atteint les yeux. 

S.m. borealis
S.m. dresseri

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Eider à duvet est plus bruyant pendant la saison nuptiale tandis qu’il parade. Le mâle émet des cris obsédants qui portent loin sur l’eau « ah ou ou ». Le cri d’alarme est une série de « kor-korr-korr » sonores.
La femelle est moins vocale. Elle produit des séries de cris gutturaux pendant la saison de reproduction, et un « cluck-cluck-cluck » quand elle défend les jeunes.

HABITAT :
L’Eider à duvet fréquente les eaux côtières et se reproduit sur des îles le long des côtes rocheuses et des estuaires. Cette espèce peut aussi être vue à l’intérieur des terres, dans la toundra, sur les mares et les cours d’eau.
En hiver, l’Eider à duvet  est commun dans les baies, le long des côtes aux eaux peu profondes ou dans les embouchures des rivières. Il quitte rarement l’eau même en hiver.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
L’Eider à duvet se trouve le long des côtes du Nord de l’Europe, de l’Est de la Sibérie et de l’Amérique du Nord.
Cette espèce se reproduit dans les régions arctiques, mais les populations sont partiellement migratrices et hivernent plus au Sud dans des zones tempérées comme le nord et le nord-ouest de l’Europe, l’Islande, l’ouest du Groenland, la Baie d’Hudson, le Labrador et le nord-est de l’Amérique du Nord, l’Alaska, les Iles Aléoutiennes et le Kamchatka.
Habituellement, le mâle reste davantage dans les régions nordiques que les femelles et les immatures.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :   
L’Eider à duvet se nourrit en plongeant, en trempant la tête dans l’eau et en basculant le corps vers l’avant, souvent dans des eaux peu profondes le long des îles rocheuses et des côtes. Cette espèce se nourrit de mollusques, crustacés et autres invertébrés marins, et parfois de poisson.
Il consomme des créatures aquatiques aux mouvements lents en plongeant depuis la surface. Il est capable de nager sous l’eau grâce à ses pieds palmés. Il se nourrit principalement à marée basse quand les mollusques sont plus faciles à atteindre, et en général le matin et le soir.
Cependant, quand la femelle est au nid en train d’incuber, elle se nourrit de plusieurs végétaux comme des algues, des baies et des graines, et de quelques feuilles glanées aux alentours du nid.

L’Eider à duvet est très grégaire et vit en grandes bandes toute l’année. Ils viennent dans les ports où on peut les voir en famille nageant parmi les rochers et les algues, ou sur la houle dans les baies sablonneuses, mais aussi au-delà des brisants sur les plages rocheuses.
Ils sont souvent déployés en longues lignes. La nuit, ils se rassemblent en groupes compacts parfois au large ou à l’abri dans des criques.

A la fin de l’hiver, quelques parades peuvent être observées, et l’on peut alors entendre les roucoulements du mâle dans son beau plumage nuptial et ses appels charmeurs. Il effectue des parades, lançant la tête vers le haut, en étirant le cou et en battant des ailes. Les parades se poursuivent après l’accouplement pour maintenir les liens du couple.

VOL :  
Les Eiders à duvet volent souvent en longues lignes et assez bas par rapport à l’eau. Ce canard apparaît assez lourd et vole avec la tête et le cou légèrement abaissés.
Pendant les migrations de printemps, ils volent en groupes compacts, à des vitesses d’environ 60-70 km/heure. En revanche, au cours des migrations d’automne et d’hiver, les vols sont plus lents.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence en avril-mai, et plus tard dans les parties les plus au nord.
L’Eider à duvet se reproduit souvent sur des petites îles au large ou dans des zones isolées où il n’y a pas de prédateurs terrestres. Les deux partenaires font des vols de prospection afin de sélectionner un site pour le nid. Ils peuvent soit utiliser le même que les autres années, soit en chercher un nouveau.
Ils nidifient en colonies denses qui peuvent comprendre des dizaines d’oiseaux ou jusqu’à des milliers, 10 000 ou plus. Ils produisent une couvée unique dans l’année. 

Le nid est préparé par la femelle. C’est une dépression peu profonde dont l’intérieur est tapissé de matériaux trouvés aux alentours et de duvet provenant du corps de la femelle. Il est situé sur le sol, abrité par un rocher ou de la végétation, occasionnellement à découvert.
Si le mâle reste avec elle, il la défend contre les rivaux et les prédateurs tels que les Grands Corbeaux et les goélands.

La femelle dépose 4-5 œufs à raison d’un par jour. L’incubation dure environ 25 à 28 jours assurée par la femelle seule qui ne quitte que très rarement le nid. Les poussins duveteux sont bruns dessus et blanchâtres dessous. Ils abandonnent le nid dans les 24 heures et sont capables de se nourrir seuls. Ils peuvent plonger au bout de la première heure passée dans l’eau. Ils sont emplumés au bout de 65 à 75 jours et peuvent alors effectuer leur premier vol.

Les poussins issus d’autres couvées accompagnent souvent une femelle, ou des groupes plus importants se forment et sont alors surveillés par plusieurs femelles.
Pendant la migration d’automne, les jeunes voyagent ensemble et arrivent souvent avant les adultes sur leurs aires d’hivernage.

ALIMENTATION :
L’Eider à duvet  se nourrit tout particulièrement de mollusques bivalves comme les moules et les bigorneaux, mais il consomme aussi abondamment des mollusques univalves et des échinodermes, les larves des insectes aquatiques et des crustacés.
Il lui arrive de prendre de petites quantités de matière végétale, des algues, des herbes, des laîches…
L’Eider à duvet se nourrit en plongeant jusqu’au fond, aussi bien dans les eaux marines peu profondes que dans les petits étangs de la toundra.