English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

Fr: Eider de Steller
Ang: Steller’s Eider
All: Scheckente
Esp: Éider menor
Ita: Edredone di Steller
Nd: Stellers Eider
Sd: Alförrädare

Photographes:

Otto Plantema
Trips around the world

Ingo Waschkies
Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

Wikipedia, the free encyclopaedia

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

HBW Alive

Alaska Department of Fish and Game  

European Species Action Plan for Steller’s Eider (Polysticta stelleri)
Compiled by: Stefan Pihl (Wetlands International Seaduck Specialist Group, Denmark)

 

Accueil

Page Ansériformes

Les eiders ... des canards vraiment étranges

Sommaire fiches 

 

Eider de Steller
Polysticta stelleri

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

INTRODUCTION :
L’Eider de Steller fait partie de la sous-famille Anatinae et de la tribu Mergini dans la grande famille des Anatidés, avec les trois autres espèces d’eiders du genre Somateria. Cependant, l’Eider de Steller est le seul membre du genre Polysticta.
Ce sont tous des canards plongeurs, mais l’Eider de Steller est différent et ressemble davantage à un canard du genre Anas que les autres eiders. Cette espèce pourrait être le lien entre les eiders et les autres canards marins. Ils sont présents dans certaines régions de l’Arctique et sont migrateurs.
L’Eider de Steller est affecté par la chasse, principalement dans les zones où il va muer, mais plusieurs autres menaces pèsent sur lui et ont déjà entrainé des déclins rapides des populations. Il est classé en tant qu’espèce Vulnérable. 

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 43-48 cm
Envergure : 70-76 cm
Poids : M : 690-1000 gr – F : 625-970 gr

Le mâle adulte en plumage nuptial a la tête blanche avec des plumes verdâtres sur les lores mais aussi sur la nuque où elles forment une courte touffe de plumes. La tache oculaire, le menton et la gorge sont noirs, et un collier noir rejoint le haut du manteau et le dos.

Sur les parties supérieures, les côtés du manteau et l’avant des scapulaires sont blancs, alors que les tertiaires et l’arrière des scapulaires présentent des marques violacées. Sur le dessus des ailes, les couvertures sont blanches, les primaires sont noirâtres et les secondaires sont violet-bleu irisé avec de larges extrémités blanches, l’ensemble formant une barre alaire sombre, très évidente en vol. La queue est noire.

Sur les parties inférieures, la poitrine et les flancs sont chamoisés/orangés. On note la présence d’une tache ronde et noire de chaque côté de la poitrine. Le reste des parties inférieures est sombre, plutôt brun noirâtre au niveau des sous-caudales. Le dessous des ailes est blanc avec les rémiges grisâtres.
Le bec, les pattes et les doigts sont bleu-gris. Les yeux sont brun-roux.

Le mâle en plumage non-nuptial ressemble à la femelle mais il est plus noirâtre, avec la tête et le cou brun grisâtre et la poitrine finement barrée de brun.

La femelle a le plumage plutôt brun roussâtre dans l’ensemble. Les plumes des parties supérieures ont le centre plus foncé. La tête est d’un roux plus pâle avec un cercle oculaire chamois clair ou blanchâtre. Les ailes sont brun roussâtre foncé avec un miroir plus terne que celui du mâle, et de larges extrémités blanches sur les grandes couvertures et les secondaires. Le dessous des ailes est comme chez le mâle, mais avec des taches sombres sur le bord d’attaque. Elle a les yeux bruns.

Le juvénile est plus clair que la femelle et a les parties inférieures tachetées. Le jeune mâle a des plumes chamois clair et blanchâtres sur la tête et la poitrine au cours du 1er hiver. Il obtient le plumage adulte au cours du second hiver.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Eider de Steller se reproduit dans les plaines côtières de l’Arctique, du nord de l’Alaska vers l’ouest jusqu’à la Péninsule de Yamal en Sibérie, et occasionnellement jusqu’à l’extrême nord de la Norvège.
Il hiverne depuis le sud de l’Alaska et la Mer de Béring, vers le sud jusqu’au nord du Japon, dans le nord-est de l’Océan Atlantique et en Mer Baltique.  

HABITAT :
L’Eider de Steller se reproduit dans la toundra Arctique près des mares, des étangs, des lacs et des rivières dans les zones côtières. En hiver, il se trouve surtout sur les côtes rocheuses, mais il fréquente également les baies et les estuaires, en général dans les endroits où l’eau est très peu profonde.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Eider de Steller mâle produit uniquement quelques grognements et des sortes d’aboiements courts. La femelle est souvent plus loquace et produit des aboiements bas, des grognements et des sifflements rauques, surtout dans les groupes hivernaux. 

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Eider de Steller se nourrit principalement de larves d’insectes pendant la reproduction, mais il consomme aussi des plantes aquatiques, des graines et des mouches. Le type de nourriture est en relation avec les zones humides avec de l’eau douce où il se reproduit.
En dehors de la reproduction, il se nourrit plus souvent dans des habitats marins où il peut trouver des petits poissons et des invertébrés d’eau salée comme des escargots, des coquillages, des vers et des oursins qu’il trouve sur les sédiments du fond.

L’Eider de Steller se nourrit seul ou en grandes troupes. Il pêche en plongeant et en barbotant dans l’eau peu profonde. Lorsqu’ils sont en groupes, plusieurs eiders plongent souvent ensemble et refont surface tous en même temps.
Ils sont grégaires et peuvent rester en groupes toute l’année, et plus particulièrement au moment de la mue et au printemps. Les zones où ils muent se trouvent souvent à quelques 3000 kilomètres de leurs aires de reproduction.

Pendant les parades et comme les autres espèces d’Anatidés, plusieurs mâles (3-7) suivent une seule femelle. Les parades nuptiales comprennent de nombreux mouvements de la tête, le mâle se secoue et se redresse au-dessus de l’eau.
Cependant, les mâles peuvent se montrer agressifs les uns envers les autres, et quelques parades de menace au cours desquelles ils dressent la tête pour exposer la tache noire du menton sont observées.
Ils sont certainement monogames pour une saison. Ils nidifient en couples isolés ou en petites colonies d’environ 60 nids, et pour une meilleure protection contre les prédateurs, ils s’installent quelquefois à l’intérieur des territoires des Labbes pomarins.

L’Eider de Steller est migrateur et peut parcourir jusqu’à 3000 kilomètres pour muer. Les subadultes partent les premiers, suivis par les mâles adultes, puis les femelles non-nicheuses et enfin les femelle nicheuses.
Ils quittent les aires d’hivernage fin avril/début mai, et continuent pendant le mois de mai. Dans l’est de l’Asie, la migration commence en mars avec une augmentation en mai.

L’Eider de Steller est moins maladroit à terre que les autres eiders. Il nage aisément avec la queue relevée. Il est agile en vol et pratique des battements rapides. Il peut s’envoler sans courir à la surface de l’eau.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu entre fin juin et août, et les eiders arrivent sur les aires de reproduction vers la mi-juin. Ils forment les liens du couple pendant l’hiver. Ils nidifient sur des iles et des péninsules dans la toundra, sur les lacs, les étangs et les mares, mais souvent près des côtes.
Le site du nid est choisi par la femelle tandis que le mâle la protège et défend le site. Le nid est sur le sol. Il est fait avec des herbes et le fond est tapissé de plumes et de duvet pendant la ponte.

La femelle dépose 6-8 œufs brun olive. Le mâle la quitte dès que l’incubation commence, assurée par la femelle pendant 25-28 jours. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet sombre ou sépia sur le dessus et plus gris en dessous. Le bec est brun noirâtre avec l’onglet plus clair.
Ils sont emplumés au bout de 49-50 jours, mais ils sont nidifuges et peuvent quitter le nid dans les 24 heures après l’éclosion. Ils sont capables de voler à l’âge de 5-7 semaines.
Cette espèce ne produit qu’une seule couvée par an, mais une couvée de remplacement sera déposée en cas de perte de la première.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
L’Eider de Steller est menacé de prédation par le Grand Corbeau, les labbes, les grands goélands, le Harfang des neiges et les renards. Sur les aires d’hivernage, la menace vient du Pygargue à tête blanche.
D’autres menaces comme l’empoisonnement par le plomb, les changements de l’environnement marin avec des variations de l’étendue et de l’épaisseur de la glace dans l’Arctique, la contamination due aux pollutions chimiques et la chasse, entrainent des déclins dans les populations. Un déclin de 30/49% sur 12 ans est réel.
L’Eider de Steller est actuellement classé comme espèce Vulnérable. Il est protégé dans la majorité de sa distribution.