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Ang: Imperial Shag
All: Blauaugenscharbe
Esp: Cormorán Imperial
Ita: Cormorano imperiale
Nd: Keizeraalscholver
Sd: Kejsarskarv

Photographes:

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries

Otto Plantema
Trips around the world

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:  

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

HBW Alive

ARKive (Christopher Parsons)

Birds of Falkland Islands

PCO’s Projects, Activities & Services

Wikipedia, la enciclopedia libre

 

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Page famille Phalacrocoracidés

Sommaire fiches

            

Cormoran impérial
Leucocarbo atriceps

Ordre des Suliformes – Famille des Phalacrocoracidés

INTRODUCTION :
Le Cormoran impérial est un oiseau des eaux subantarctiques et Arctiques, souvent visible autour des iles et le long des côtes du continent sud-américain.
Contrairement aux cormorans des régions tropicales et tempérées, le Cormoran impérial ne sèche pas ses ailes en les déployant après avoir plongé. Ceci est une adaptation aux climats extrêmes qui règnent sur ces régions, afin d’éviter la perte de la chaleur corporelle que cette posture implique.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 68-76 cm
Envergure : 124 cm

L’adulte de la race nominale (non représentée sur cette page) a une grande tache blanche sur le dos, et une barre alaire blanche très nette sur l’aile. Les parties supérieures sont d’un noir brillant alors que les parties inférieures sont blanches.
Sur la tête, le front, la calotte et la nuque sont noirs avec un reflet bleu sur la calotte. Sur le front, une touffe de plumes noires forme une crête. Des caroncules évidentes de couleur ocre ou sombre se trouvent à la base de la mandibule supérieure. La peau nue de la face est noirâtre, mais on peut voir un magnifique cercle oculaire bleu vif.
Le bec est grisâtre ou noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont roses.

L’adulte non-nicheur n’a ni la barre alaire blanche ni la tache dorsale, et la crête est inexistante.
Les deux sexes sont semblables. Le juvénile ressemble à l’adulte non-nicheur, mais il a les parties supérieures plus ternes et plus brunes. Il n’a ni crête ni caroncules, et son bec est plus clair que celui des adultes.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :      
L.a. atriceps (ici décrite) se trouve dans le sud de l’Amérique du Sud, sur les côtes du Chili et de l’Argentine.

L.a. albiventer (ici représentée) se trouve aux Malouines, et localement dans le sud de l’Argentine et du Chili.
Cette race est très semblable à la précédente, mais elle n’a pas la tache blanche dans le dos, et les parties supérieures sont donc uniformément noires. Sur la tête, le noir commence à côté de la commissure et s’étend droit vers l’arrière. Il peut y avoir parfois une petite tache rougeâtre entre l’œil et les caroncules. En plumage nuptial, ces caroncules sont très visibles et d’une couleur jaune orangé. Le cercle oculaire bleu vif peut être plus vif que celui de la race nominale.  

HABITAT :
Le Cormoran impérial se reproduit le long des côtes, ou parfois sur des iles dans les lagunes d’eau douce près de la côte. Mais il se nourrit exclusivement en mer, le long des côtes et autour des iles.  
Ils forment de grandes colonies souvent mélangées avec d’autres espèces, manchots et albatros. Elles sont établies sur les falaises et sur les iles rocheuses.
Elles peuvent parfois se trouver localement sur de grands lacs intérieurs sur les contreforts des Andes, jusqu’à 800 mètres d’altitude. Là, ils se reproduisent sur des ilots rocheux. 

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Cormoran impérial mâle produit des sortes d’aboiements nasillards et rauques « aaark », et d’autres sons comme des grognements, des gargouillis et des gloussements. La femelle produit des sons plus doux, des sifflements ou des souffles, mais elle est souvent silencieuse.
Les cris typiques sont utilisés lors des parades nuptiales ou émis en cas de menace en guise d’alarme.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Cormoran impérial se nourrit surtout de poissons et de crustacés (Munida gregaria aux Malouines), d’amphipodes et de céphalopodes. Mais son régime varie en fonction de la localisation de la colonie.
Il poursuit ses proies sous l’eau. Il peut plonger jusqu’à une profondeur de 50 mètres pour capturer une proie sous les rochers ou dans les amas d’algues brunes. Il peut pêcher pendant deux périodes de 30 minutes avant de retourner à terre pour sécher son plumage.
En mer, ils forment parfois de grandes bandes. Ce sont des pêcheurs opportunistes qui savent exploiter la diversité des proies autour du site de la colonie.

Le Cormoran impérial se reproduit en grandes colonies de centaines ou milliers d’oiseaux. La compétition entre les couples pour les meilleurs endroits est toujours féroce, et des disputes territoriales agressives se produisent souvent, avec des parades et des postures menaçantes, des combats pendant lesquels ils s’agrippent par le bec, ou bien l’un des combattants saisit l’autre par le cou ou les ailes.

Le mâle parade habituellement sur le site du nid. La parade des ailes relevées, avec les extrémités des ailes bien étirées vers le haut, met en valeur les barres alaires blanches. Le bec est pointé vers le haut et en avant pour exposer les couleurs vives de la face et des yeux.

Ces parades se terminent lorsque la femelle se pose près du mâle et qu’il l’accepte. Il effectue alors une parade d’accueil, souvent répétée tout au long du cycle de reproduction. Puis, le mâle commence à collecter des matériaux pour le nid et la femelle les dépose à l’endroit choisi. L’accouplement a lieu habituellement sur le site. Le couple défend une petite zone autour du nid. Des combats entre mâles peuvent avoir lieu.

Le Cormoran impérial est principalement sédentaire, mais de nombreux oiseaux errent vers le nord le long des côtes du Chili et de l’Argentine, au nord des aires de reproduction.
Pendant l’hiver austral, ils se déplacent souvent le long de la côte Atlantique, parfois jusqu’en Uruguay. Les populations des Malouines restent autour des iles toute l’année.
Le vol est puissant, avec des battements réguliers et continus, parfois alternés avec des glissés occasionnels. Le Cormoran impérial peut atteindre une vitesse de 80 km/heure.  

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence en octobre/novembre.
Le Cormoran impérial forme des colonies qui peuvent parfois être immenses, souvent en compagnie d’autres oiseaux marins et de manchots.
Le nid est situé sur le sommet plat d’un rocher, ou sur des ilots en mer ou sur des lacs. C’est un cône tronqué fait d’algues et de matériaux végétaux divers, soudés entre eux avec de la boue et des déjections. Le site du nid peut être réutilisé plusieurs années de suite.

La femelle dépose 2-4 œufs. Les deux adultes prennent des tours pour incuber pendant environ 28 jours. A la naissance, les poussins sont nus et vulnérables. Mais ils grandissent vite et sont nourris de poisson régurgité par les deux parents. Ils quittent le nid 75 à 80 jours après la naissance et en général, sont capables de voler. Mais si ce n’est pas le cas, ils se rassemblent en petites crèches en mer jusqu’à ce qu’ils soient indépendants.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Les poussins et les œufs sont la proie des labbes et des chionis, et les populations sont vulnérables à la pollution et aux évènements naturels comme les ouragans.
Quelques populations sont en déclin, d’autres sont fluctuantes ou stables. Les nombres sont estimés à 304 000/1 400 000 individus matures.
La population des Malouines est estimée à environ 60 000 couples nicheurs, mais elle a récemment montré des signes significatifs de déclin.
Mais actuellement, l’espèce est considérée comme non menacée.

Avec un Goéland de Scoresby Juvénile