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Ang: Pearl-spotted Owlet
All: Perlkauz
Esp: Mochuelo Perlado
Ital: Civetta nana perlata
Nd: Geparelde Dwerguil
Sd: Pärlsparvuggla

Photographes:

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Callie de Wet
GALLERY

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253

BIRDS OF THE GAMBIA AND SENEGAL by Clive Barlow and Tim Wacher – Helm Field guides – ISBN: 0713675497

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

HBW Alive

PLANETOFBIRDS.COM

World Owl Trust

 

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Chevêchette perlée
Glaucidium perlatum

Ordre des Strigidés – Famille des Strigiformes

INTRODUCTION :  
Cette petite chevêchette trapue présente des dessins particuliers sur la nuque, deux taches sombres entourées de blanc, décrites comme des « faux-yeux ». Ces dessins typiques servent à leurrer les prédateurs en faisant apparaître l’oiseau plus grand qu’il ne l’est en réalité.
Comme tous les membres du genre Glaucidium, la Chevêchette perlée est très petite. Elle vit en Afrique subsaharienne.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 17-20 cm
Envergure : 40 cm
Poids : M : 36-86 gr – F : 61-147 gr

L’adulte de la race nominale a le plumage chocolat-roux, avec le dos plutôt brun cannelle et tacheté de blanc. La queue brune et assez longue est finement barrée de blanc. Les rémiges sont brun foncé barré de roux clair.
Sur les parties inférieures, la poitrine et l’abdomen sont blancs et striés de brun foncé, plus dense sur la poitrine.

Sur la tête ronde, les touffes auriculaires sont absentes. La tête est brun cannelle avec les disques faciaux blanchâtres et bordés de brun. Les sourcils blancs sont très nets. La calotte est finement tachetée de blanc, donnant son nom à l’oiseau.
Le bec est clair, corne jaunâtre. Les yeux sont jaunes. Les tarses emplumés sont blanchâtres et les doigts sont d’un jaune terne.

Les deux sexes sont semblables, mais la femelle est légèrement plus grande que le mâle.
Le juvénile est plus terne, moins roux, et moins tacheté sur le manteau et la calotte. Sa queue est plus courte.

SOUS-ESPECE ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Il existe deux sous-espèces :
G.p. perlatum (ici décrite et représentée) se trouve en Sénégambie jusqu’à l’ouest du Soudan, et probablement aussi au Liberia.

G.p. licua se trouve dans l’est du Soudan, en Ethiopie et en Ouganda, vers le sud jusqu’au nord et l’est de l’Afrique du Sud, en Angola et en Namibie. Celle-ci est plus grise que la race nominale, et davantage tachetée.

HABITAT :
La Chevêchette perlée fréquente les zones légèrement boisées, les forêts ouvertes et les herbages, mais aussi les forêts et les bois denses. Elle évite les forêts humides et les zones plus arides.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Chevêchette perlée fait des vocalises surtout après la tombée de la nuit. Elle émet des séries de sifflements ascendants qui portent loin, et finissant en notes plus longues et descendantes « tu-tu-tu-tu-tu-tu-twee-twee-twee ».
Le cri d’alarme est un « peep-peep-peep » répété. Elle lance aussi des notes aiguës et haut-perchées pendant la journée. Les deux partenaires effectuent souvent des duos.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Chevêchette perlée se nourrit principalement d’arthropodes, mais elle capture aussi des proies plus grandes telles que chauves-souris, oiseaux, rongeurs et lézards. Bien qu’étant la plus diurne des chevêchettes africaines, cette espèce chasse habituellement la nuit, mais aussi parfois en plein jour.
Elle chasse depuis un perchoir d’où elle surveille les proies qui passent sur le sol. Lorsque la victime est détectée, elle plonge très vite pour la frapper. Elle est capable de tuer des oiseaux plus grands comme les Columbidés, grâce à ses doigts puissants.
Les « faux-yeux » lui servent à attaquer par surprise, tandis que la future proie croit que la chevêchette regarde ailleurs. Mais ce critère morphologique est également utilisé contre ses propres prédateurs pour décourager ceux qui viendraient par derrière.
La Chevêchette perlée poursuit aussi ses victimes en vol, et il lui arrive également de dérober de la nourriture à d’autres oiseaux, ou de piller les cavités de nidification. Elle consomme aussi des charognes.

Tout en chassant, elle balance sa tête de haut en bas et agite nerveusement la queue. Lorsqu’elle se sent menacée, elle répète les mêmes postures tout en courbant les ailes.

En tant que résidente dans sa distribution, la Chevêchette perlée est territoriale toute l’année. Pendant la saison de reproduction, les deux sexes font des duos. Des offrandes de nourriture du mâle à la femelle sont observées, souvent avant l’accouplement. Tout en présentant la nourriture à la femelle, le mâle effectue des mouvements des ailes et du corps.

Cette espèce nidifie dans des cavités naturelles, préférant les vieux nids de pics ou de barbicans. Il lui arrive de saccager un nid pour se l’approprier, mais en revanche, son propre nid est parfois squatté par d’autres nicheurs en cavités ou par un essaim d’abeilles !  

La Chevêchette perlée a un vol rapide et profondément ondulant.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu entre août et novembre, avec un pic en septembre-octobre.
La Chevêchette perlée nidifie dans des cavités, des nids abandonnés par des pics ou des barbicans. Le trou est situé entre 2 et 10 mètres au-dessus du sol. Il pourra être réutilisé l’année suivante.

La femelle dépose 2-4 œufs et incube pendant un mois, tandis que le mâle la nourrit. Si la femelle est dérangée par un intrus ou un prédateur, elle va se coucher bien à plat sur le sol. Grâce à son plumage cryptique et aux « faux-yeux », elle est semblable à des débris de plantes. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet blanc. Ils quittent le nid au bout de 31 jours après la naissance. La couple élève rarement une couvée complète.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Chevêchette perlée est largement répandue ou localement commune dans certaines parties de la distribution. Cette espèce n’est pas menacée par la dégradation de son habitat ou la déforestation, comme c’est le cas de tant d’autres espèces. Cependant, les populations de l’ouest sont moins abondantes et semblent plus vulnérables aux changements qui surviennent dans leur habitat et leurs sources de nourriture.
Mais actuellement, la Chevêchette perlée n’est pas menacée.